La société civile n’est pas une institution définie par un texte. Chacun y met ce qu’il veut. Macron y voit des patrons, des banquiers...
Les régimes totalitaires du 20° siècle enrégimentaient la population dans des organisations gouvernementales. Sous une dure répression, une société civile s’y est reconstruite dans la résistance, la dissidence. Espagne, Grèce, Portugal, pays de l’Est, la société civile a payé le prix fort pour rétablir la démocratie, et ce n’est pas définitivement gagné. En Turquie l'écrasement de la société ccivile est en cours.
Une société démocratique idéale, règlerait pacifiquement les conflits d’intérêts dans le respect de tous. Alors, la société civile vivrait dans des innovation, des recherches, l'expression de besoins nouveaux.
Dans les années 1965/1975 la société civile dans notre pays était très active, créatrice, vis-à-vis des pouvoirs militaire, policier, patronal, religieux, et partis politiques qui tous, s'étaient déconsidérés, dans une société étouffante, répressive.
Au fil du temps néolibéral, les atteintes aux droits, aux libertés, au droit au travail, les atteintes à la nature, à la santé publique, ont gagné beaucoup de terrain. La démocratie s'est rabougrie.
Dans la lignée des combats populaires des années 70 (LIP, Larzac, Plogoff, etc), des mobilisations populaires se sont développées (NDDL depuis 40 ans !) des initiatives se multiplient pour échapper aux marchés et à la broyeuse du profit sans limite. La création artistique doit désormais s’affirmer face à l’industrie des spectacles de masse. Dans ces combats, dans les ZAD s’inventent une nouvelle philosophie, de nouvelles modalités de vie commune, riche de diversité.
Ce sont des combats, durement réprimés : mort à la grenade de Rémi, nombreux mutilés, nombreux blessés, étouffement des banlieues, abandon et dégradation des campagnes.
La société civile se transforme à mesure que les pouvoirs font régresser la démocratie, abritent leurs agressions, brutalité et mépris sous des impostures, des tromperies, des passages en force.
Aidés par un tissu associatif défenseur des valeurs humanistes, les sans pouvoir s’affirment et maintiennent la démocratie sous le totalitarisme néolibéral.
https://www.mediapart.fr/journal/france/160517/la-societe-civile-de-macron-des-gens-qui-vont-bien
https://blogs.mediapart.fr/dan-lert/blog/230517/la-sante-des-personnes-lgbti-encore-un-long-chemin-parcourir