Identité
Communautaire,
Laïcité
Voile
Modernité
Progrès
… Liste à compléter
Chaque fois qu’on voit démarrer l’interminable affrontement sur l’un ou l’autre de ces mots, il faut chercher quelle loi, quel dispositif nouveau on est en train de mettre en place subrepticement. Ou quel débat on veut étouffer.
Pourquoi ça marche à tous les coups ?
Parce que ces mots ont deux résonnances incompatibles dans notre subjectivité.
Les uns s’accrochent à une Identité fantasmée, attachée à la royauté chrétienne, à la fiction de la famille bourgeoise du 19° siècle, à une opulence appuyée sur la colonisation de peuples païens menaçants. Référence qui fut constamment réactivée par Sarkozy et reprise par Valls, oriente la répression policière. Identité communautaire qui sert à exclure, à se considérer en guerre. Ils effacent de la mémoire la riche culture arabe des premiers siècles, puis l’âge d’or musulman. Pour ne garder en référence que l’instrument de domination brutale salafiste façonnée par des pouvoirs politiques locaux. Leur conception de la laïcité sert à étouffer les populations de religion non-chrétienne. Pour eux, l’insertion d’étrangers nécessite qu’ils se conforment à des marqueurs identitaires et passent inaperçus, voués aux tâches subalternes de la société. Tolérés comme chanteurs ou musiciens. Les fondamentalistes de toutes croyances créent le même type d'enfermement communautaire.
Pour les autres, l’identité enrichie par les échanges culturels, est en permanence forgée par l’Histoire que l’on réexamine en permanence. La façon de se vêtir relève du choix de chacun. Plus ou moins vêtue, chaque personne doit être respectée. Toute agression est injustifiable. L’émancipation est une démarche personnelle tout au long de la vie. La formation de communautés est normale s'il s'agit de développer des aptitudes particulières, et ainsi enrichir l’ensemble de la société. La laîcité et le rejet de toute discrimination permettent de vivre ensemble dans l'égalité, la justice et la dignité, de constuire le solidarité.
Modernité, progrès relèvent d’un autre clivage :
Dans le discours néolibéral, est moderne tout ce qui doit venir gommer les limites qu’après chaque grande crise, les sociétés ont posé au capitalisme sauvage.
Pour les autres, le progrès, la modernité est ce qui libère de la spoliation, préserve et améliore les conditions de vie de tous, respecte les équilibres de la nature.