Billet de blog 25 juillet 2016

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56. « Flexibilité du droit du travail » A quelles fins ?

J’ouvre ici un billet pour en montrer les aspects qui vont se révéler. Pour commencer : Loueurs de réfugiés comme saisonniers agricoles.

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J’ouvre ici un billet pour en montrer les aspects qui vont se révéler.

  1. Loueurs de réfugiés comme saisonniers agricoles. 

«  De la cueillette des cerises au ramassage des abricots en passant par les vendanges dans les prestigieux vignobles, cela représente des milliers de saisonniers chaque année. Parmi eux, on compte toujours plus de travailleurs migrants, venus compléter leurs revenus en France ou fuyant la précarité de leur pays. Les équipes de travailleurs détachés sont mises à disposition par des entreprises internationales de prestation de service. Ces sortes de boites d’intérim étrangères « prêtent » des saisonniers pour la durée souhaitée. Une fois dans les exploitations, la réalité est rude : sous-rémunération, logement insalubre, racisme ambiant, exposition aux pesticides… Les conditions de vie et de travail de ces saisonniers soulèvent de nombreuses questions sur le modèle agricole, les politiques migratoires, le salariat agricole ou l’information des consommateurs. »

(…)

« En réalité, les saisonniers sont peu informés de ces droits, parlent rarement français et se retrouvent isolés dans les champs. Les fraudes sont alors nombreuses : les bulletins de paie ne reflètent pas la rémunération réelle, le nombre d’heures invérifiable viole souvent les conventions et les prestataires multiplient les prélèvements de frais (nourriture…). »

( …)

«  L’ouverture des marchés aux niveaux européen et international pèse sur l’emploi : le coût du travail est un levier pour la concurrence. C’est une réelle bataille économique, qui a déjà détruit de nombreux emplois en France et ailleurs obligeant les paysans à quitter leur terre et à migrer pour survivre. C’est ainsi que d’anciens paysans marocains sont arrivés via les contrats saisonniers de l’Office des migrations Internationales. Aujourd’hui, ils sont remplacés par des Équatoriens détachés par des entreprises espagnoles. »

(…)

« Soutenir l’agriculture paysanne c’est encourager un modèle qui respecte le droit au revenu des paysans mais aussi des saisonniers, c’est défendre les droits de tous les travailleurs de la terre, exploitants ou salariés, d’ici ou d’ailleurs, aujourd’hui et demain. C’est rappeler aux consommateurs que les enjeux environnementaux mais également sociaux sont primordiaux et qu’ils ont le droit de savoir. »

 Extraits d’un article de Reporterre, sur une enquête de la Confédération paysanne. A lire intégalement :

 https://reporterre.net/Les-travailleurs-saisonniers-subissent-l-enfer-de-l-agriculture-industrielle

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