- le dépassement budgétaire qui sera massif, (et qu'on nous fera éponger) - l'armement des polices municipales (tout ce qui restait de la police de proximité).
Seuls 6 députés et 11 sénateurs ont voté contre ! Leur mérite sera reconnu ultérieurement !
Quatre procédés ont été mis en oeuvre :
1. Agir dans l’urgence, ce qui prive du recul dont les décisions graves ont besoin.
2. Dramatisation qui convainc de s’abandonner aux gouvernants.
3. Les œillères, technique d’occultation des pans prncipaux de la réalité. Lui subsituer la vision tronquée qui fera accepter l'inacceptable.
4. Lancer des diversions
« La guerre est déclarée à la France » Vacarme médiatique pour masquer que de nombreux pays dans et hors Europe ont subi des attentats similaires parfois plus meurtriers encore. Or l’examen global de tous ces attentats aurait éclairé la tactique et la stratégie des divers groupes à façade religieuse qui pratiquent ces attentats.
« Guerre de religions ». Vacarme médiatique pour masquer l’ossature de Daech constituée par les anciens cadres de l’armée de Saddam Hussein, seuls capables de concevoir une stratégie globale, d’organiser un Etat avec son commerce international, ses finances et de conduire une diplomatie avec les pays présents au Moyen-Orient. Les fous de dieu qui veulent se sacrifier sont leurs « idiots utiles ».
D’une part, cela a prolongé les orientations policières et la propagandes qui depuis plusieurs années stigmatisent les populations considérées comme « musulmanes ».
D’autre part, cela évitait de discuter des véritables processus en cours au Moyen-Orient et de la riposte financière, économique, diplomatique, militaire qui convient.
Et cela alimentait les polémiques sur "nos racines chrétiennes", sur ce qu’est, ce que ne sont pas l’Islam et la laïcité. En oubliant que les guerres de religions ont toujours été un volet de guerres politiques pour le pouvoir sur un territoire.
« Etat d’urgence immédiat, prolongé de 3 mois » : Vacarme médiatique pour empêcher de regarder les 62 lois qui sont venues depuis 10 ans renforcer les dispositifs sécuritaires. Les moyens juridiques de répression et de protection existaient, dont le bilan n’a jamais été mis en débat public. Voir notamment les cours au Collège de France de Mireille Delmas-Marty sur les mutations de l’état de droit.
Les distorsions vers un état policier se sont ajoutée à 20 ans de gouvernance néolibérale, qui ont miné la capacité du monde du travail à s’organiser et se défendre, et plusieurs années où de plus en plus la contestation populaire est traitée comme terroriste. (armes mutilantes contre des manifestations pacifiques, grenades de guerre utilisées à Sivens)
« Chercher à comprendre les jihadistes, c’est les excuser » Non : c’est accéder à de véritables pistes d’action pour réduire les viviers de recrutement. Les discriminations, et le tout sécuritaire et répressif ont pour effet de démultiplier l’exaspération qui pousse au sacrifice suprême. Plusieurs sociologues ont bien analysé les processus de passage au jihad. Il faut utiliser leur travail et réorienter les financements qui seraient alors mieux utilisés, que dans les armements militaires sophistiqués.
« Union nationale » ce slogan a des relents nationalistes, évoque une solidarité ambigüe de repli et de rejet de l’étranger devenu inquiétant. Enfumage, lorsque la finance néolibérale dissout les Etat-Nations et la souveraineté des pays.
Le glissement vers des régimes policiers se généralise, et les attentats sont reçus par les gouvernants comme des aubaines pour passer un seuil de plus. Le Patriot Act reste un modèle. La vraie solidarité est celle des peuples dépouillés de tout.
Pure diversion sont les polémiques lancées sur les symboles de la nation : le drapeau, l'hymne. Alors que l'état-nation est de plus en plus investi par la finance néolibérale, sa substance dégradée.
Telles sont les premières œillères et diversions que l’on peut repérer avec lesquelles on nous a fait croire qu’il n’y aurait pas d’autre voie, et accepter ce qui est un coup de force.
La spirale répression-policière-guerre, et propagande de l’extrême-droite est à l’œuvre depuis une dizaine d’années, Elle a pour effet du propulser simultanément la guerre sociale et les forces actives de l’extrême-droite, et d'écraser le débat politique comme l'a montré la séance parlementaire.
Que ce soit mis en œuvre par un parti « socialiste » est évidemment désespérant !
Comment faire échec : en multipliant les initiatives de solidarité et de résistance, créer de nouveaux mode vie, de nouvelles créations artistiques.