«Pas de sécurité sans libertés», nous en sommes persuadés au Club Droits, Justice et Sécurités même si nous sommes à contrecourant de l’échiquier politique. Dans une société démocratique, loin de s’opposer, sécurité et libertés marchent ensemble: il n’y a pas de sécurité sans libertés et il n’y a pas de libertés sans sécurité.
1/ État d’urgence
- Paul Cassia, professeur à l’Ecole de droit de la Sorbonne (Université Paris 1)
- Vanessa Codaccioni, maître de conférences en science politique (Université Paris 8)
- William Bourdon, avocat au Barreau de Paris
- Table ronde animée par Edwy Plenel
Si l’état d’urgence a un sens, il ne doit pas devenir l’Etat normal. Tout le monde comprend qu’il y a des mesures urgentes à prendre contre la Terreur mais seulement pour rétablir aussitôt l’Etat de droit. Rappelons-nous Benjamin Franklin : «Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre et finit par perdre les deux».
2/ Immigration et citoyenneté
- Damien Carême, maire de Grande Synthe
- Geneviève Jacques, présidente de la Cimade (Comité inter mouvements auprès des évacués)
- Patrick Weil, directeur de recherches au CNRS
- Pierre Joxe, avocat au Barreau de Paris
- Table ronde animée par Edwy Plenel
Un État démocratique doit assurer la sécurité de son territoire mais cela ne se fait pas au prix de l’oubli de ce qui le fonde : la diversité de sa population, l’accueil, la liberté de circulation en Europe, la dignité de l’étranger, les devoirs que l’on doit à la simple humanité. Considérer les migrants et les réfugiés en France seulement comme une menace pour notre sécurité publique et économique c’est abdiquer notre responsabilité de peuple libre engagé par les conventions internationales.
3/ Laïcité
- Jean-Louis Bianco, président de l’Observatoire de la laïcité
- Christine Lazerges, présidente de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH)
- Valentine Zuber, directrice d’études à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, titulaire de la chaire «Religions et relations internationales»
- Table ronde animée par Edwy Plenel
Si la laïcité constitutive de notre histoire démocratique mérite d’être défendue et assurée, elle ne peut servir de voile à l’exclusion. Elle est l’outil de la liberté de conscience, de la liberté de vivre ensemble dans le respect de nos différences. La laïcité est l’ouverture d’un peuple libre sûr de ce qu’il est et de ce qu’il porte et non le repli et la fermeture sur des « valeurs » d’intolérance.