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C'est la garrigue qui m'a converti à la couleur...aux couleurs. Garrigue intimidante, effrayante même avec ce vent qui lave le ciel et rend fragile ce qui vit en hiver. Prémonition: ces arbres sont calcinés depuis l'été précédent.
Mistral et garrigue, hiver 2007.
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Puis sont venus les printemps: la garrigue est terne, fatiguée en fin d'hiver. Elle attend. Elle attend la pluie... Quand la pluie vient, les couleurs s'étalent, il n'y a plus qu'à les saisir.
Rouge garrigue, 2009.
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Il n'y a alors plus qu'à attendre. et se faire discret... Avec un peu de chance, les arbres que l'on croyait morts se mettent à danser.
Danse des arbres, printemps 2017.
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Parfois, pour des couleurs éclatantes, il faut aller plus haut. Les Cévennes par exemple. Le bain de lumière vaut le coup d'oeil et rince le moral du photographe. Comment continuer autrement?
Arbres, Cévennes, 2010
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Mais d'autres années, c'est l’exubérance: pas la peine de monter, les rives du Gardon permettent les expressions les plus fortes.
Explosion de joie dans la garrigue, printemps 2017.
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Certaines années offrent le doute: ce printemps 2020 si sec, si désespérant. Et confiné par la mort partout présente. Puis la pluie sur la garrigue: l'occasion d'un Requiem pour tous. Ici le Dies Irae (jour de colère).
Le Requiem est déjà ici, en entier: https://blogs.mediapart.fr/27191/blog/300520/requiems
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Rex tremendae.
Même ce printemps là, la garrigue s'est mise en couleurs. Tard. Pour prévenir. Mais personne n'écoute, personne ne regarde ou alors ailleurs.
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Hostias
Pourtant, le passant désœuvré devrait mieux regarder où il met les pieds.
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Garrigues d'automne, 2016.
Si vous ratez le printemps, l'automne peut révéler des nouvelles sensationnelles: presque, les couleurs sont plus mates, la lumière plus froide, comme celles de l'hiver qui suit.
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Arbres et Jaunes, 2018.
Les automnes peuvent prolonger si longtemps l'été que l'on finit par tout oublier. Il faut alors encore monter, ici encore dans les Cévennes, (mais à l'automne), pour trouver de rares mais très, très concentrées couleurs.
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Et il faut parfois affronter la tempête pour trouver l'étrange.
Valborgne, Cévennes, automne 2021.
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Les couleurs de ce printemps? Sombres! Les pluies attendues ne sont pas venues. Du tout. Pendant de longs mois.Des couleurs, comme celle de ces genêts n'en sont pas les mêmes. Le ciel s'ouvre et se ferme.
Rideau de genêts, printemps 2022.
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Eclair de l'au delà, printemps 2022, Cahors
Même les nuages en sont tout retournés.
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Bois flotté sur les rives du Gardon, printemps 2022.
Vous l'avez compris: pas de photo en été dans la garrigue, malgré ma volonté, en particulier cette année. Les symptômes de la disparition de cette garrigue se voient pendant toutes les autres saisons et la maladie se déclare maintenant.
Soyez prudents: prenez soin d'elle et vénérez-la comme une fin de civilisation.
Portfolio 25 juillet 2022
Garrigues, fragile !
Ce n'est pas une annonce: les incendies se multiplient en France. Dans le Gard la menace est permanente, cette année s'annonce catastrophique: parfois 5 incendies simultanément autour de nous, et le bourdon des bombardiers d'eau. Ne comptez pas sur moi pour des images de ces incendies... C'est la vie que je saisis, tant qu'elle existe.
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