Billet de blog 23 mai 2020

Pierre Carpentier
MÉMOIRES DE L'EAU. "Les songes de nos vivants prennent à l'eau, la source et le sel ! À la terre, le sang et la force ! Au vent, nos sacrifices livrés en confiance. Assez de ces supplices ! Les poèmes ne sont pas fait pour les chiens ! Ils portent nos libertés souveraines ! lls sont le parfum de nos royaumes ! Sois vaillant à la tâche attaquante que nous te confions ! Les dominations nous mitraillent encore mais tu répondras à ce juste tourment du devoir ou détourne toi à jamais de notre appel ! En toutes directions que tu choisisses tu nous reviendras et nos comptes te seront remis ! Pour notre générosité, tiens en partage le calme des eaux !". (Extrait "d'IRACOUBO. L'Épicentre des Eaux", 2014). " MAIS ALORS, LA GUYANE ? Une infinité que nous imaginons gorgée d'eaux et de bois. Les Guyanais demandent que les Martiniquais et les Guadeloupéens les laissent en paix. Nous avons pas mal colonisé de ce côté. C'est pourtant comme une attache secrète que nous avons avec le Continent. Une attache poétique, d'autant plus chère que nous y renonçons. D'autant plus forte que fort sera le poids des Guyanais dans leur pays. Des chants comme des rapides à remonter, des poèmes comme autant de bois sans fond." ÉDOUARD GLISSANT in LE DISCOURS ANTILLAIS (P 775).
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22 mai 2020 à la Martinique. Victor Schoelcher est Déchouké.

Les temps changent en colonialcratie. L’Histoire accourt par la jeunesse qui fait table rase des monuments occulteurs des victoires des Nègres Marrons. Et le pas de charge des Réparations ne connaîtra pas de répit... Après la chute de Schoelcher viendra inévitablement celle de D’Esnambuc.

Pierre Carpentier
MÉMOIRES DE L'EAU. "Les songes de nos vivants prennent à l'eau, la source et le sel ! À la terre, le sang et la force ! Au vent, nos sacrifices livrés en confiance. Assez de ces supplices ! Les poèmes ne sont pas fait pour les chiens ! Ils portent nos libertés souveraines ! lls sont le parfum de nos royaumes ! Sois vaillant à la tâche attaquante que nous te confions ! Les dominations nous mitraillent encore mais tu répondras à ce juste tourment du devoir ou détourne toi à jamais de notre appel ! En toutes directions que tu choisisses tu nous reviendras et nos comptes te seront remis ! Pour notre générosité, tiens en partage le calme des eaux !". (Extrait "d'IRACOUBO. L'Épicentre des Eaux", 2014). " MAIS ALORS, LA GUYANE ? Une infinité que nous imaginons gorgée d'eaux et de bois. Les Guyanais demandent que les Martiniquais et les Guadeloupéens les laissent en paix. Nous avons pas mal colonisé de ce côté. C'est pourtant comme une attache secrète que nous avons avec le Continent. Une attache poétique, d'autant plus chère que nous y renonçons. D'autant plus forte que fort sera le poids des Guyanais dans leur pays. Des chants comme des rapides à remonter, des poèmes comme autant de bois sans fond." ÉDOUARD GLISSANT in LE DISCOURS ANTILLAIS (P 775).
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Schoelcher Déchouké en Martinique. © Martinique la 1ère
Illustration 2
Tract de Lanmounité

Colonialcratie : "Dans les Études de Gouvernance des Statuts de Dépendance modernisés, nous parlons de "colonialcratie", cela combine les mots "colonie" et "démocratie". Cela signifie que les colonies sont formellement structurées en démocratie (élections, etc.).

Cependant, la colonie ne peut pas exercer un véritable pouvoir, mais administre uniquement le pouvoir qui lui est délégué par la cosmopole/métropole où réside le vrai pouvoir. Comme ce pouvoir est réversible (il est délégué, non déconcentré), il peut toujours être repris (comme c'était le cas à Saint Eustache et Bonaire [aux Antilles Néerlandaises] et ailleurs dans le passé récent).

Certains [territoires] reconnaissent la nature de la colonialcratie, mais ils ont fait un arrangement avec elle, en échange d'un gain ou d'un avantage à court terme.

In fine, les colonialcraties existent sous différentes versions, sous des dénominations diverses. Les peuples des territoires administrés par ces puissances font tous l'expérience de leur formes particulières. Le commun dénominateur en étant un déséquilibre du pouvoir.

D'autres ont été totalement dupés en pensant qu'une colonialcratie est une forme démocratique de gouvernement. Ils vivent l'illusion de la démocratie et ont intériorisé la dépendance. C'est le paradoxe Cosmopole ou Métrople / Outremer qui est le plus répandu dans sa forme particulière de gouvernance de la dépendance dans les territoires administrés par les puissances [néocoloniales Ndlr]." Dr Carlyle G. Corbin.

En conclusion :

Voyez-vous,
Le fait que les monuments de racisme rarement couvé, et les idoles qui font injure aux peuples coloniaux français tombent l’un après l’autre, à commencer par ceux de la Martinique,
A tout de même ceci d’exaltant qu’on ne s’était jamais senti aussi proche de la vérité historique, ni jamais autant porté par la liberté politique et culturelle.
Ce n’est là que rétribution de la peine en justice révolutionnaire !
Et les mêmes « splendeurs » édifiées dans les extensions territoriales françaises de par le monde, n’en finissent plus de trembler devant la menace que représente leur jeunesse déshéritée des victoires de leurs ancêtres,
Jeunesse que l’on tente vainement de priver de ses triomphes futurs...

Et Schoelcher en Guyane :  L’effet Papillon ! » depuis la Martinique !
Le « Dégagisme" de la statuaire coloniale française sur les 7 mers et les 3 océans "français", qui n'en est ici qu'au commencement de son effet domino, préfigure son pendant politique...
Et Marianne sur le chemin de son retour risque bien d'en avoir le coeur brisé...
Soley' !

Soley’ !
Pyèr.

PS : voir billet de blog : « En pleine pandémie, la Martinique en ėtat de mort cérébrale » par BARNIK, ici : 

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