Marc Tertre (avatar)

Marc Tertre

Abonné·e de Mediapart

Billet publié dans

Édition

Mille communismes

Suivi par 149 abonnés

Billet de blog 16 juin 2016

Marc Tertre (avatar)

Marc Tertre

Education populaire (science et techniques), luttes diverses et variées (celles ci qui imposent de "commencer à penser contre soi même") et musiques bruitistes de toutes origines

Abonné·e de Mediapart

Le retour de la loi anti casseur

Les débats actuels, visant a accabler les syndicats ouvriers, en premier lieu la CGT, contre les violences commises en marge des manifestations de masse des travailleurs réunis contre la casse de nos acquis sociaux font peser le risque de la résurgence de la fameuse "loi anti casseur" la loi no 70-480 du 8 juin 1970 "relative aux violences commises en groupe". Retour sur une loi controversée...

Marc Tertre (avatar)

Marc Tertre

Education populaire (science et techniques), luttes diverses et variées (celles ci qui imposent de "commencer à penser contre soi même") et musiques bruitistes de toutes origines

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

On retrouvera le texte de la "loi anti casseur" ici : https://www.senat.fr/leg/1969-1970/ta1969_1970_0109.pdf

C'était un "monstre juridique" qui concentrait contre lui l'ensemble des forces démocratiques de gauche (à l'époque c'était encore synonyme) du pc au pcf, de charles lederman (l'avocat du pcf) a Robert Badinter. Il définissait une "responsabilité collective" d'un flou artistique permettant tous les dénis de justice (la chambre de cassassion avait d'ailleurs réguliérement été alertée contre les excès les plus choquant)

Voila comment s'est passé une partie du déroulé du débat parlementaire sur le vote de cette loi :

Suite débats à l'Assemblée loi anti casseurs © Ina Politique

Toute la gauche était alors vent debout pour abolir cette loi scélérate. Il est plus que paradoxal que ce soit maintenant "la gauche" qui veulle le rétablir... Mais peut être que la gauche d'aujourd'hui n'est pas vraiment la gauche d'hiers. Il serait intéressant de demander son avis a monsieur Robert Badinter !

Car le bilan de la gauche en 1981 ce n'était pas que l'abolition de la peine de mort, c'était aussi l'abolition des juridictions d'exceptions, telle les tribunaux permanents des forces armées (reliquat de la guerre d'algérie) ou la sinistre loi "sécurité et liberté"

Aujourd'hui, la prétendue gauche prétend remettre à l'honneur ce qu'elle a combattue (à juste titre) autrefois. Autre temps, autres moeurs...

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.