Nul ne peut nier les morts de Charlie Hebdo. Mais ne voir la situation politique catastrophique nationale et internationale qu'à travers ce prisme est une faute grave. C'est sur la guerre ou la paix qu'il faut se prononcer.
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Charlie et ses relais médiatiques en deuil ne cessent de nous renvoyer à leurs morts du 7 janvier 2015 pour tenter de frapper d'indécence toute contestation de leur antienne raciste et islamophobe. Les morts de Charlie sont une réalité, qui le niera ? Mais l'indécence tient dans le point suivant : des morts du fait de politiques racistes, réactionnaires et policières, il y en a de nombreux. En Irak ou en Syrie, on ne commémore aucun 13 novembre parce que c'est tous les jours, et avec une violence démultipliée, les vies fauchées et les corps en charpie. Plus près de nous, les morts ou gravement blessés sous les coups d'une police républicaine lepénisée au dernier degré sont légion. Bref, si on parle vraiment des morts, ça risque d'être douloureux pour nos croisés laïques de l'Occident emmenés par M. Valls et Mmes Fourest et Badinter. Charlie défend un monde où certains comptent plus que d'autres et c'est une abjection.
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