13 juin 2025 Global March to Gaza - C'est la deuxième fois qu'il y a une initiative qui me permette d'essayer d'aller à Gaza, briser le siège, franchir la barrière insupportable. Les participants se sont fait retirer leurs passeports et se retrouvent rassemblés au deuxième péage sur la route Le Caire - Ismailia en Égypte. Je suis parmi eux. 

Cliquer ici pour lire mon billet Mission lunaire impossible - Gaza est-il bien sur terre ?

Entre midi et le coucher du soleil les gens se font descendre de leurs taxis et bus pour se retrouver à attendre ici. On essaie de s'organiser. On décide de demander encore l'autorisation de passage vers Al Arish pour faire notre marche sur les 50 derniers kilomètres qui mènent au passage frontière de Rafah entre l'Égypte et Gaza.

Beaucoup d'espoir. On se rencontre enfin. Des gens du monde entier qui lèvent leurs voix et font ce qu'ils peuvent pour arrêter le génocide.

Ici, la plupart des participants se sont déjà fait emmener. Il ne reste qu'une cinquantaine de marcheurs. On s'était fait attaquer à maintes reprises.  La police avait laché la milice bedouine Al Arjani sur les participants. Les personnes restantes sont donc plus où moins stressées par cette violence à notre encontre et par les injonctions à évacuer.

Ils nous disaient de monter dans les bus pour un retour au Caire en toute sécurité. Des personnes avaient négocié cette sécurité mais certains en doutaient après ces attaques par des miliciens. De plus on ne voulait pas retourner en arrière. Il fallait aller au bout. Jusqu'à la frontière de Gaza. On ne pouvait pas renoncer. 

Un groupe de Turcs assis pour la résistance pacifique après des heures de vagues d'attaques.

Ils chantaient un rappel que tous les musulmans se répètent dans le monde. "La illaha ilAllah" - il n'y a pas de divinité digne d'adoration en dehors d'Allah. C'était dans une tradition soufie de chez eux j'imagine. Les gens se joignent à eux et on sait que même si on se retrouve seuls faces à cette violence, on aura Dieu de notre côté et comme témoin.