Ayant apparemment choisi sa running mate à la hâte, John McCain a pris la curieuse décision de l'enfermer dans une tour d'ivoire depuis son discours de la semaine dernière à la Convention Républicaine. Très peu d'apparitions publiques et aucune interview. La raison officielle de ce silence: les médias se sont montrés irrespectueux et elle les punit en ne daignant pas leur parler. La raison officieuse : l'équipe de campagne de McCain lui fait subir des cours de rattrapage intensifs et craint de la lâcher dans l'arène avant qu'elle ne soit prête à affronter les fauves médiatiques.
Ayant apparemment choisi sa running mate à la hâte, John McCain a pris la curieuse décision de l'enfermer dans une tour d'ivoire depuis son discours de la semaine dernière à la Convention Républicaine. Très peu d'apparitions publiques et aucune interview. La raison officielle de ce silence: les médias se sont montrés irrespectueux et elle les punit en ne daignant pas leur parler. La raison officieuse : l'équipe de campagne de McCain lui fait subir des cours de rattrapage intensifs et craint de la lâcher dans l'arène avant qu'elle ne soit prête à affronter les fauves médiatiques.
Tout le week-end, la grogne des chaînes de télévision et des newsmagazines a enflé sur le thème : il est inconcevable de nous mépriser ainsi ! Finalement, le présentateur d'ABC, Charlie Gibson, a obtenu le feu vert pour une interview de la candidate à la vice-présidence, jeudi et vendredi prochain dans l'Alaska. Mais il y a un hic, comme le souligne Josh Marshall de TPM. L'entretien est prévu sur deux jours, avec plusieurs conversations successives, comme c'est généralement la pratique pour les célébrités d'Hollywood. Ce qui signifie que si les premières sessions ne sont pas du goût de l'équipe de McCain (par exemple, si le journaliste pose des questions sur la famille Palin, ses casseroles judiciaires ou ses revirements politiques), le reste des discussions peut être annulé. Cette première interview avec Sarah «Barracuda» sera donc révélatrice à deux niveaux : de la compétence de Palin à nager dans le grand bain, et de la volonté des médias de ne pas céder aux tactiques d'intimidation des républicains.