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OGM

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Billet de blog 3 avril 2010

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Les faucheurs occupent un entrepôt de soja OGM

Le vendredi 2 avril à 8 heures, les Faucheurs Volontaires ont investi, au cours d'une action surprise le site de la société SEA Invest, qui entrepose entre autre, les importations de soja OGM qui transitent par Sète.

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Le vendredi 2 avril à 8 heures, les Faucheurs Volontaires ont investi, au cours d'une action surprise le site de la société SEA Invest, qui entrepose entre autre, les importations de soja OGM qui transitent par Sète. Ils ont bloqué toute activité sur le site, et notamment le chargement des camions.

Cette action fait suite au blocage d'un cargo de soja OGM dans le port de Lorient au mois de novembre dernier. Les objectifs de ces actions sont de dénoncer les importations de tourteaux de soja transgénique en provenance d'Amérique du Sud .

Dans les pays producteurs de soja, le développement exponentiel de ces cultures détruisent les forêts tropicales et amazoniennes, épuisent les sols et polluent les nappes phréatiques. Sur des millions d'hectares, elles chassent les petits paysans et les indiens de leurs terres et mettent en danger la santé des populations locales par le recours massif aux pesticides.

Il est aussi impossible de faire co-exister des filières OGM et non OGM, que ce soit dans les zones de production, au cours du transport ou à l'intérieur des exploitations. Ceci a pu être vérifié sur le site de Sea Invest à Sète où, si les sojas OGM et non OGM sont bien stockés dans des hangars différents, ceux ci ne sont séparés que par quelques dizaines de mètres et surtout, les équipements utilisés sont les mêmes ce qui favorise donc les contaminations.

Cette méfiance des faucheurs a été encore renforcée par la découverte dans le hangar abritant le soja OGM que celui-ci cohabitait avec un tas d'engrais en vrac, démontrant ainsi que des conditions élémentaires de sécurité alimentaire n'étaient pas assurées.

Les faucheurs volontaires réclament que la région Languedoc Roussillon comme les autres régions, soutienne la mise en place de filières locales de production de protéine végétale afin d'assurer une autonomie alimentaire des élevages et mettre ainsi fin aux importations. Ils demandent également, en attendant que ces importations cessent, des mesures plus contraignantes pour limiter les contaminations de la filière OGM sur la filière non OGM et que le cout de ces mesures soit supporté par la filière OGM dans l'application du principe pollueur payeur et non par la filière non OGM comme c'est le cas actuellement.

Crédit photo: Philippe Fortin

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