Cette édition a pour ambition de suivre l'actualité autour des OGMs et des biotechnologies.
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une édition engagée qui, si elle ne situe pas dans une opposition systématique au principe même de modification génétique, se situe clairement dans la lutte actuelle contre les OGMs et de toute forme de privatisation du vivant.
Au delà des risques bien réels de contamination et de dissémination des OGMs, de la non évaluation des risques pour la santé humaine, le plus grand danger est bien celui de voir quelques grandes firmes contrôler l'alimentation de l'humanité par le biais d'un contrôle exclusif des semences.
"Pour entretenir la confusion et défendre son principal produit, le glyphosate, Monsanto aurait mis en place un programme de recrutement de trolls, chargés d'écrire des commentaires positifs sous les articles critiquant la firme américaine. C'est l'une des nombreuses révélations des "Monsanto Papers", qui ébranlent le mastodonte des pesticides."
Le Tribunal international citoyen s'est réuni en octobre dernier à La Haye, pour juger Monsanto pour "crimes contre l'humanité et écocide". Il donne son verdict aujourd'hui. La firme américaine est accusée d'avoir commercialisé des produits toxiques qui ont tué des milliers de personnes. Ce procès est symbolique, organisé par un réseau associatif et militant...
L’Inde et le Pakistan déplorent une résistance de plus en plus grande des parasites au coton OGM de type BT, pourtant censé les combattre. Ils sont contraints d‘utiliser plus de pesticides.
Les sociétés comme Monsanto disposent de vastes ressources pour s’offrir de l'influence en politique grâce au lobbying. Elles sont non seulement représentées par de nombreuses associations de lobbying, que ce soit à l’échelle locale ou au niveau mondial, mais elles disposent en plus de toute une armée de lobbyistes à gages...
Le Burkina Faso était fortement impacté par une baisse de rentabilité de son industrie cotonnière faisant vivre une grande partie de la population. Il y a sept ans, les semences Monsanto avaient été adoptées, mais depuis 2012, une crise s’est fait sentir. Ce pays s’est alors séparé du semencier américain et vient d’obtenir une récolte très abondante !
Le pays s’estime lésé par la moindre qualité de son coton depuis qu’il a adopté les semences OGM de Monsanto. L’interprofession burkinabè du coton réclame au semencier américain près de 50 milliards de francs CFA, l’équivalent de 74 millions d’euros.
Les juges du Tribunal Monsanto "fictif", qui s'est tenu à La Haye le 15 et 16 octobre 2016, doivent rendre leur verdict en décembre. Mais quel est l'intérêt d'avoir organisé un tribunal citoyen de cette multinationale américaine qui n'aura jamais de valeur juridique alors même que Monsanto vient de se faire racheter par Bayer ?
« Nous allons vérifier si les activités de Monsanto sont en conformité avec les règles de droit »
La juge Françoise Tulkens, présidente du tribunal, explique quelles pourraient être les conséquences du vrai-faux « procès » de Monsanto à La Haye.