Billet de blog 12 mars 2012

C’est Nabum (avatar)

C’est Nabum

Bonimenteur de Loire et d'ailleurs

Abonné·e de Mediapart

Le Crunch, c'est pas du chocolat !

Ça craque, ça coince ou ça crisse ? Avant que de commenter en direct le match de l'équipe nationale de Rugby opposée à son meilleur ennemi, l'équipe à la rose et ses innombrables épines, j'ai une pensée pour tous ces amateurs sont sur les terrains au lieu de regarder le match à la télévision, en raison de la stupidité de la fédération, des calendriers régionaux et de l'incurie de tous ceux qui portent cravates et blazer. Ce qui serait inimaginable dans les autres sports collectifs est une banalité au Rugby.

C’est Nabum (avatar)

C’est Nabum

Bonimenteur de Loire et d'ailleurs

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ça craque, ça coince ou ça crisse ?

Avant que de commenter en direct le match de l'équipe nationale de Rugby opposée à son meilleur ennemi, l'équipe à la rose et ses innombrables épines, j'ai une pensée pour tous ces amateurs sont sur les terrains au lieu de regarder le match à la télévision, en raison de la stupidité de la fédération, des calendriers régionaux et de l'incurie de tous ceux qui portent cravates et blazer. Ce qui serait inimaginable dans les autres sports collectifs est une banalité au Rugby.

Mais comme il n'y a strictement rien à faire face à cette marque scandaleuse de mépris pour la base, place au jeu de l'élite. Boxis frappe un coup d'envoi digne de ce nom, mais bien vite la France se met à la faute et les blancs se dégagent fort loin. Il y a déjà le feu dans la maison France, l'entame des parties ne semble pas la spécialité de ces bleus là. Un en avant met fin à la première alerte.

Le jeu au pied domine les premières minutes. C'est à la cinquième minute que la première attaque tricolore est lancée et c'est une tentative de drop qui arrête cette action. Il y a comme un manque de confiance ou d'ambition. C'est une fois encore l'épreuve de la force de la mêlée qui apporte nos premières certitudes. Une pénalité vient récompenser l'effort des gros mais la vérité se sort pas Dupuy !

Par deux fois, les Français échouent à un mètre de la terre promise. Une pénalité met fin à l'action. Cependant, on peut noter que les éjections de Dupuy donnent une autre allure au jeu tricolore. Hélas, un nouveau contre vient doucher les bonnes intentions des coqs. Un ballon perdu au milieu du terrain et le perfide Anglais marque en coin : 0 à 7 à la 14° mn ...

Une pénalité aux 45 métres permet à Boxis de réduire immédiatement le score. 3 à7. Mais les mouches n'aiment pas l'âne tricolore. Un nouveau ballon rendu au pied et la punition est immédiate, une percée plein champ, des plaquages manqués comme à Gravelote et encore un essai en contre des blancs : 3 à 14 à la 17° minute. La fameuse défense bat de l'aile !

Pour l'instant, c'est opération portes-ouvertes au stade de France. Panique à bord du navire tricolore tandis que le capitaine de pédalo assiste à la rencontre dans les tribunes populaires. Le capitaine en titre ne doit pas être rentré de Villepinte. La France-Forte ce n'est pas encore maintenant ! Les bleus doivent être perturbés par ces illustres spectateurs et pour l'heure, les maladresses se succèdent … C'est même la crise puisqu'une pénalité est sifflée pour la Rose sur mêlée, la spécialité made in France. Le poteau sauve le coq !

Une belle action redonne des couleurs à l'attaque française. Poitrenaud perce mais ne trouve aucun soutien. Le ballon change plusieurs fois de main, le vainqueur de cette séquence folle marquera des points psychologiques. La fatigue de cette action interminable explique le geste stupide d'un anglais et une pénalité cadeau va permettre aux bleus de recoller un peu 6 à 14. Que c'est curieux le Rugby, tout peut basculer si vite sur des détails.

Les imprécisions sont maintenant anglaises, le jeu devient fou, la balle change de camp sans arrêt et les actions sont longues. Le K.O. est dans l'air. Ce jeu débridé est certes spectaculaire mais il est hélas l'expression de deux équipes en mal de maîtrise. L'énergie est débordante et inversement proportionnelle à la rigueur qui sied à ce sport.

Nouvelle pénalité pour une nouvelle faute des blancs. C'est peut-être ce qui va faire basculer le match, les Anglais sont indisciplinés, c'est la marque de leur enthousiasme au delà sans doute de leur potentiel du moment. 9 à 14, les bleus grignotent et sortent la tête de l'eau juste à la pause. Le plus dur est certainement derrière nous !

La reprise débute par un ballon perdu pour les anglais et un contre français. L'arme n'est pas aussi efficace qu'à l'habitude. Les passes n'arrivent pas bien. Il va falloir pourtant marquer un essai pour retrouver un peu de confiance et surtout de l'honneur. La production actuelle est indigne techniquement et collectivement.

À de rares exceptions près, trop de joueurs finissent leurs actions par le sol. Il manque de liant dans cette équipe tricolore pleine de bonne volonté, ce qui n'est pas suffisant à ce niveau. Pour enfoncer le clou, les Anglais nous prennent en mêlée, on aura tout vu ! Le n'importe quoi continue avec Poitrenaud qui voit son dégagement contré derrière un arrêt de volée. Pour sortir de la panade, deux Français jouent l'interception, c'est le signe d'une impatience de mauvais aloi avec une prise de risque qui ne s'impose pas actuellement. Une pénalité vient punir un peu plus nos Bleus à l'âme et cette fois, elle passe : 9 à 17 à la 50° minute.

Trois changements tricolores pour changer le cours des choses. C'est bien tôt dans le match. C'est immédiatement payant avec une pénalité qui est manquée. Il y a encore beaucoup d'imprécisions dans les deux camps. Monsieur Rolland donne peut-être le coup de pouce qui s'impose pour les bleus en donnant un carton jaune bien sévère à nos hôtes. Les bleus vont-ils en profiter ?

Fofana manque le coup gagnant. Aura-t-il une autre occasion ? L'infériorité numérique a redonné de l'énergie aux tricolores. Mais le temps passe sans que le jeu collectif se mette en place. Seuls des éclairs individuels mettent les blancs en danger et encore … Les Anglais jouent un peu la montre pendant la punition d'un des leurs, j'ai le sentiment que les bleus tombent dans le panneau !

À 14 les Anglais s'offrent le luxe d'une action construite qui avance. Ils sont même dans le camp tricolore et les arrêts de jeu se multiplient. À qui profite ce jeu haché ? Les bleus semblent perdus, comme s'il manquait un patron sur la pelouse, un leader de jeu, une tête pensante. À la 62° minute, Fofana crève la défense adverse mais une fois encore, le soutien ne vient pas. Il manque de jambes dans ce groupe.

Juste à la fin de l'infériorité numérique, une pénalité vient offrir simplement trois points comme récompense de tous ces efforts désordonnés. 12 à 17, il reste quinze minutes, mais la France n'a pas encore franchi la ligne adverse, c'est assez préoccupant. Pourtant, la victoire n'a pas choisi son camp selon la formule consacrée. La victoire ne passera que par le pied : 15 à 17 pour un final à suspens.

Seuls les Anglais sont capables de mener une attaque à terme. Le troisième essai sonne le glas de l'expérience Rougerie au centre. C'est une évidence, il n'y a pas de créateurs chez les bleus 15 à 24, ça sent le roussi pour un jeu d'une pauvreté affligeante pour les Français. C'est quand tout est presque est joué que la première action collective des bleus vient réveiller le Stade bien silencieux. Hélas, une fois encore, un choix incertain du jeu au pied vient priver les coqs de leur premier essai.

Il reste six minutes et il faut marquer deux fois. Derrière la mêlée, le jeu petit côté envoie Fofana à l'essai sur une 89. On a vraiment l'impression que seul ce garçon est capable de marquer dans cette équipe. L'espoir est possible : 22 à 24 pour une poignée de minutes. Les cardiaques doivent s'abstenir.

C'est enfin le moment choisi pour jouer collectivement. Il reste une minute et le drop passe sous la barre, aveu d'impuissance ? Une minute et encore un ballon à jouer. Un en-avant sonne le glas de la France, perdant sur sa pelouse contre les Anglais après un match nul contre les Irlandais. C'est une double humiliation et si la première mi-temps fut gagnée par les Anglais, le seconde est perdue par les Français.

Il y a un vrai problème offensif dans cette équipe, incapable de poser de réels problèmes en attaque. Il manque un créateur au centre du terrain, c'est une évidence. Le bilan est très mauvais ce qui n'empêche pas un exploit à Cardif. Mais, avouons que ce n'est pas glorieux. Nos amis politiques portent la poisse !

Honteusement leur.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.