Analyse des tendances dans une économie ovale
Au rugby, la grosse structure de production de la matière première est sans contexte le paquet. Les avants assurent la lourde tâche de l’extraction au sein d’une industrie de plus en plus lourde et technologique. Ils se chargent également de la récolte aérienne avec des moyens collectifs. Ils assurent encore le transport de la marchandise avec une logistique simple mais efficace. Enfin, ils ne rechignent jamais à réguler ce marché en se chargeant de la fonction régalienne de l’ordre.
Pour évaluer ensuite l’économie générée par cette production, il faut examiner les différentes options d’exploitation mise en œuvre par les masses laborieuses et leurs leaders.
Le pouvoir politique de ce vaste marché ovale relève de la seule responsabilité du numéro 9. Il partage le pouvoir économique avec son homologue le demi d’ouverture.
Le 9, chef du gouvernement reste en permanence en relation étroite (intime convient tout autant) avec ses forces vives de production. Il fixe des plans d’extraction, il impose des cadences de production, il dicte des stratégies commerciales et donne de la voix des directives impérieuses.
C’est le véritable patron de ce vaste ensemble et il pèse terriblement sur le premier ensemble de ce système en vase clos. Il analyse sans cesse l’état du marché, renvoie parfois la production aux gros bras afin de purifier la marchandise, la refuse à d’autres moments en l’expédiant lui-même vers le marché extérieur.
Quand il est satisfait de la qualité de la marchandise, il la confie à son super indentant des finances : le 10 qui tient les cordons du marché intérieur.
Le choix de ce numéro 10 est prépondérant dans la détermination de la politique économique à suivre. Il y a les tenants de l’ouverture à tout prix, de la relance du marché par le capital risque. Il y a les tenants d’une économie du petit pas, de la thésaurisation et du refus de l’aventure. Il y a encore les adorateurs de l’économie mixte, alternant ouverture et maîtrise des dépenses, exploitation directe et sous-traitance.
Le bon super intendant n’agit pas seulement par idéologie. Il est un fin observateur du marché, il analyse les tendances, surveille en permanence les indices de la bourse et fonde son choix sur un faisceau de signaux venant de son camp et du marché extérieur.
Pourtant, on en trouve beaucoup plus qui ne connaissent qu’une seule forme de gestion et se refusent à emprunter les voies tortueuses des autres options.
L’adepte de la relance à tout va, au risque de mettre à mal la production et les équilibres monétaires est un adepte inconditionnel du pouvoir de dépenser sans compter des structures légères. Il donne d’une main ce qu’il a reçu de l’autre et se refuse à être comptable du bilan. La production, pour lui, doit être exclusivement au service de l’exploitation directe. Il penche vers la socialisation des biens et ne rend jamais de compte. Il joue souvent en rose …
Le banquier, trouve ses valeurs dans la tradition et les tenants de la rigueur économique. Il compte principalement sur les forces de productions pour emporter le marché. Il avance ses pions petit à petit sans jamais prendre le moindre risque. Il cherche d’abord à occuper le marché extérieur et utilise une stratégie agressive d’implantions en terre étrangère. Il compte sur l’espionnage économique ou sur sa surpuissance pour dérober une part de la production adverse et gagner au moindre coût. Il joue en bleu ou en Kaki …
L’indécis est à l’économie, ce que le centrisme mou,est à la lutte des idées. Il agit en bon père de famille et se prévaut de la redoutable idéologie du bon sens. Au nom de l’éternel conseil, il ne met jamais tous les œufs dans le même panier. Au nom des équilibres internes, il ne froisse aucune susceptibilité et distribue les ballons comme des cartes. Un coup de relance, un coup de pied, un retour à l’intérieur. C’est immuable, hors contexte et souvent inefficace. Il défend le principe de plaisir et joue avec des fleurs sur son maillot à défaut de fusil.
Ainsi va l’économie de ce Monde où plus rien ne tourne rond. L’ovale va y régner en maître en coupant les cheveux en quatre et en donnant ainsi, une lecture métaphorique simpliste et compréhensible d’un système devenu fou …
Ouvertement vôtre.