Un soir de janvier, dans le métro, ces petites couleurs qui attirent l'œil. On se rapproche.
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FLPQ? Kézako? FLPQ: Front de lutte pour la presse quotidienne. C'est amusant, c'est malin. Ça a un petit coté suranné, combat dépassé, perdu d'avance - les plus beaux ?
Front de lutte pour la presse quotidienne. Que veulent-ils donc? Que disent-ils? Les slogans jouent sur les mots. C'est drôle et réjouissant. Un peu couillon, aussi. L'un d'eux demande: «Le sort de l'Humanité se joue-t-il en 20 minutes?»
La réponse est oui, bien sûr. Vingt minutes, cela peut changer le monde. Il en a fallu moins de deux à Presley. Et moins encore aux Sex Pistols.
Un autre autocollant demande: «La Libération s'est elle faite dans le Métro?» On songe à Pierre Georges, devenu colonel Fabien, qui exécuta d'une balle le 21 août 1941 l'aspirant Moser, de la Kriegsmarine, au métro Barbès - Rochechouart, acte considéré comme le premier attentat meurtrier contre les nazis.
Sur les stickers, une adresse. Une page myspace, ça commence à sentir le coup de buzz à plein nez, cette affaire: http://www.myspace.com/flpq Et même trois vidéos, sur dailymotion (peu visionnées: à peine 25 visionnages par vidéo, au moment où ce billet est publié).
Le métro file, désormais. Les autocollants ont dû être arrachés depuis; et les vitres lavées. Au Monde, maintenant, on licencie. Ailleurs, on s'ennuie. Et personne n'a envie d'en rire. Qu'est-ce qu'ils foutent, au Front de lutte pour la presse quotidienne? Un mail, deux mails, et pas de réponse.
Alors, une vidéo, en attendant mieux.