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Billet de blog 16 mars 2011

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Please Kill Me

Ils nous accueillent dans la petite salle du théâtre de Bastille adossés sur le mur de fond de scène, lunettes noires, déhanchement sexy ils fredonnent une chanson dont on entend le mot « punk » revenir régulièrement.

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Illustration 1

Ils nous accueillent dans la petite salle du théâtre de Bastille adossés sur le mur de fond de scène, lunettes noires, déhanchement sexy ils fredonnent une chanson dont on entend le mot « punk » revenir régulièrement. Rock n’roll attitude. Derrière eux défilent des dates 1975,1976,1977. Sylvain Cartigny et Mathieu Bauer ont fait l’adaptation et créé la musique de « Please kill me ». une traversée de l’histoire du mouvement punk à travers les récits de Legs McNeil et Gillian McCain, auteurs du livre éponyme. Ils évitent l’imitation, ne jouent pas les punks et créent une vraie musique originale qui soutient les récits des acteurs, L’énergie, la vitalité, la mise à bas des codes c’est Kate Strong, la femme du groupe, actrice et chanteuse qui prend en charge. Magnifique performeuse, elle est parfaite en rebelle déjantée , capable d’un grand écart facial, et d’une vraie posture punk. Elle dit les déboires de choristes qui se prennent les mollards jusque dans la bouche pendant un concert des Stooges, on est punk ou on l’est pas.. Elle chante le texte, le balance, le module dans sa langue, l’anglais, et nous embarque dans les descentes aux enfers et paradis artificiels, concerts ratés et gigs inoubliables. Elle fait duo avec Mathias Girgil aux faux airs de Tom Verlaine en polo et jean moulant. Toute la scène sex drug and rock’n roll est convoquée : Richard Hell, Iggy Pop, Les Ramones, les New York Dolls, Malcom Mac Laren, Television, les Cramps, Sid Vicious …. De la naissance des Stooges aux épingles à nourrice sur les t-shirts lacérés, « Please kill me » est une véritable histoire illustrée de l’époque du mouvement musical né au milieu des années soixante à New York. On peut regretter que le spectacle se regarde sagement assis, plutôt que de se vivre comme un concert, les jambes nous démangent et on finirait bien en gentil pogo.

Au Théâtre de la Bastille à Paris

Prolongation jusqu’au 26 mars

http://www.theatre-bastille.com/

Tél : O1 43 57 42 14

crédit photo: Romain Etienne

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