Je ne sais pas vous, mais quand je suis tombée sur la vidéo de ce petit chef d'œuvre d'animation, j'en suis restée soufflée d'admiration.
Je me la suis passée une fois, deux fois, trois fois... Et j'ai fini par trouver que si elle me plaisait tant, c'est aussi parce que c'est une parfaite parabole de la vie. Un jour, on part, on quitte la maison, pour vivre sa vie. Le temps est venu. On a envie de regarder le ciel, les étoiles, de se faire des amis. On a envie de découvrir le monde. On a confiance. On y va.
Pour tout bagage, on a un petit pot de confiture de framboises dans le cœur. Plein d'espoir et de douceur pour seul baluchon. Et soudain, le brouillard se lève. On n'avait pas prévu ça. Des nappes et des nappes de brouillard. On n'arrive plus à avancer. On est encerclé. Surtout, on ne sait plus où on est. De loin en loin, étincelant, notre rêve inaccessible de liberté nous nargue à scintiller de tous ses feux dans l'obscurité. Il apparaît et disparaît. On essaie de le rejoindre, mais c'est sans compter sur tous les dangers qui nous guettent. Il fait noir. On n'y voit goutte. Bientôt, une simple feuille qui tombe nous fait sursauter. On a peur. On va se noyer, on se noie, ça y est, on chavire dans l'eau glacée...
Et puis soudain, contre toute attente, on est sauvé. On ne sait même plus comment tout ça s'est passé. Comment on est encore de ce monde, parmi les vivants. Mais ce qu'on sait, pourtant, c'est que tant qu'il y aura un bon feu dans la cheminée, un ami avec qui bavarder et du thé bien chaud à se partager, la vie vaudra d'être vécue et la terre continuera de tourner.
Pourtant, cette apparition, je ne l'ai pas rêvée ? Peut-être qu'on ne le saura jamais...