Billet de blog 16 mars 2013

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Plus fort que le gaz de chiste : la "glace de méthane" ou Hydrate de méthane !

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On a trouvé mieux que le gaz de schiste : Le potentiel colossal des hydrates de méthane.

http://blogs.mediapart.fr/edition/petrole-une-malediction/article/190213/le-japon-se-prepare-lextraction-des-hydrates-de-methane

Le nouveau boom enregistré dans la production du gaz naturel grâce à l'exploitation du gaz de schiste a changé l'économie énergétique des États-Unis.Voilà, c'est un fait. les Etats-Unis sont redevenus en 2011 exportateurs nets de produits pétroliers pour la première fois depuis 1949.

Mais, il y a mieux : les hydrates de méthane. Ces réserves de gaz naturels se trouvent dans les fonds marins et, théoriquement, pourraient faire du gaz de schiste bien peu de chose. Personne n'avait eu accès à ce gaz du fond des mers jusqu'à cette semaine, quand les ingénieurs japonais ont réussi à en extraire par un puits sous le Pacifique.

Définition : Les hydrates de gaz naturels (Natural gas hydrate ou NGH en anglais) qui sont caractérisés par une plus faible pression (25 mégapascals, compression 1/170) et une plus haute température (0°C), que les LNG (Liquified natural gas, gaz naturels liquéfiés) ou les CNG (Compressed natural gas, gaz naturels comprimés).

Illustration 1

Peu de personnes ont vu réellement des hydrates de méthane. Ann Cook, une géophysicienne de l'université de l’État d'Ohio, est l'une d'elles.

« Cela ressemble à de la neige gelée dans de la boue » dit Cook.

Elle a passé des semaines à traquer ce gaz à bord de navires de forage. « On pourrait penser que c'est un produit insignifiant, mais quand vous décidez d'y mettre le feu, il brûle sans problème ».

On peut trouver ce gaz dans le sous-sol de l'Arctique, dans le permafrost. Mais la plus grosse quantité se trouve dans les fonds de l'océan, dans le froid et sous haute pression. Il a fallu des millions d'années pour le former. Des bactéries océaniques se nourrissent de plancton mort. "Et quand elles meurent, elles tombent sur le fond océanique. Et ensuite, cette matière organique est mangée par d'autres bactéries qui recrachent du méthane."

« Appelé familièrement « glace qui brûle » ou « glace de méthane », ce composé glacé est inflammable dès qu'il fond et en présence d'oxygène ou d'un oxydant. À l'échelle moléculaire, un clathrate de méthane est en effet constitué d'une fine « cage » de glace dans laquelle est piégé du méthane a priori issu de la décomposition de matière organique relativement récente (par rapport à celle qui a engendré le pétrole et le gaz naturel) et effectuée par des bactéries anaérobies et méthanogènes. Wiki »

Les scientifiques ont déjà remonté à la surface des échantillons de cette substance et ont découvert ce gaz à partir de réserves souterraines. Mais ce n'est que cette semaine qu'un gisement a été découvert dans le sol marin du Pacifique.
Il pourrait y avoir des quantités énormes de ce gaz. Les évaluations gouvernementales américaines faites le long du littoral américain, montrent que le pays pourrait vivre sur ces réserves pendant des décennies.

Mais il pourrait aussi (!) y avoir des dangers dans l'exploitation de ce gaz. Le méthane est un gaz à effet de serre puissant et pourrait accélérer le réchauffement climatique !
Le Géologue Timothy Collett du US Geological Survey dit qu'il est trop tôt pour savoir si c'est un « don du ciel » ou une menace pour le climat. « Personne, moi y compris, ne peut se prononcer à l'heure actuelle ».

Ce n'est pas faute d'essayer. Le Ministère de l'Énergie a consacré 10 à 15 millions de $ par an à étudier les hydrates de méthane. Ray Boswell, le directeur technique spécialiste de ces hydrates de méthane au Laboratoire de Technologie d'Énergie national du DOE  Département de l'Énergie des États-Unis, dit que le forage dans le fond de la mer ne semble pas être risqué puisque le gaz restera dans son milieu naturel. "Il faudra exercer une poussée constante sur l'hydrate afin qu'il devienne instable pour qu'il remonte à la surface, dit Boswell. "Donc notre problème avec l'extraction de ce gaz n'est pas lié aux risques d'échappement mais le défi est plutôt de maintenir le flot de production.

Toutefois, certains pensent qu' il ne s'agit pas uniquement d'organisation de l'extraction. Quelques scientifiques du climat soulignent qu'il y a une grosse quantité de méthane emprisonné dans le permafrost arctique et craignent qu'il puisse s'échapper dans l'atmosphère à la suite du réchauffement du climat. Boswell, lui, remarque que depuis plus de 10,000 ans, le niveau de la mer augmente continuellement. Lorsque cette eau inondera le permafrost, le méthane pourrait être extrait, théoriquement. Collet note cependant que ce processus pourrait prendre des milliers d'années.


Les scientifiques reconnaissent qu'il y a beaucoup à apprendre de ces réserves énormes de gaz naturel.

En attendant, plusieurs pays qui recherchent désespérément de nouvelles sources d'énergie - incluant le Japon, la Corée, la Chine et l'Inde - montent des expéditions de forage pour obtenir du fond de la mer et dans des pipelines ce nouveau trésor.

http://www.notre-planete.info/actualites/actu_3322_gaz_schiste_hydrates_methane_France.php

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