Billet de blog 26 août 2010

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Delta du Niger : Shell partiellement innocenté des marées noires à répétition

Prévu pour être publié à la fin de l'année, mais déjà dévoilé en partie, le rapport réalisé par le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue), l’audit environnemental de l’industrie pétrolière du plus grand pays d’Afrique fait polémique. D'après ce rapport 90 % des fuites de pétrole seraient dues aux populations locales...

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Prévu pour être publié à la fin de l'année, mais déjà dévoilé en partie, le rapport réalisé par le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue), l’audit environnemental de l’industrie pétrolière du plus grand pays d’Afrique fait polémique. D'après ce rapport 90 % des fuites de pétrole seraient dues aux populations locales...

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"Cette investigation longue de trois ans tombe à pic pour le groupe pétrolier qui constatait, ces dernières semaines, une multiplication des sabotages sur ses installations. C’est d’ailleurs cette même entreprise qui a permis le financement de cette étude menée par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), d’un coût total de dix millions de dollars (7,86 millions d’euros) – le PNUE a fermement démenti avoir été influencé par Shell dans la délivrance de ses conclusions. Il en résulte que 90% des déversements de pétrole dans le delta du Niger seraient dus à des manœuvres des populations et groupes armés locaux dans le but de voler du pétrole. Seuls les 10% restants seraient causés par le mauvais état des infrastructures de Shell ainsi qu’à des négligences de l’entreprise".

Extrait dans son contexte, en cliquant ici (zegreenweb.com)

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Auteur en 2009 d'un rapport accablant, notamment sur les conséquences en matière des droits de l'homme dans le delta du Niger, Amnesty International met en doute la crédibilité des données et

"s’élève contre la confiance que le PNUE accorde à ces chiffres, qui ont été fournis par des autorités de contrôle nigérianes connues pour être fortement tributaires des compagnies pétrolières lorsqu’elles enquêtent sur les déversements.

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« S’en remettre à ces données serait une grave erreur de jugement qui pourrait être lourde de conséquences pour les personnes vivant dans le delta du Niger, a déclaré Audrey Gaughran, directrice du programme Thématiques mondiales d’Amnesty International. Le PNUE doit être conscient que ces chiffres sont fortement contestés depuis plusieurs années par les groupes environnementaux et les habitants. Ils manquent totalement de crédibilité. »

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« On ment à la population du delta du Niger, qui est ainsi privée de justice, depuis des décennies. La question des causes des déversements de pétrole est sensible. Si le PNUE fait des commentaires sur celle-ci, il ne doit s’appuyer que sur des informations précises et crédibles, et non sur des chiffres qui sont source de conflit. "

Extrait dans son contexte, en cliquant ici (hns-info.net)

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Autres articles sur ce sujet :

- "Nigeria : le rapport de la discorde" - journaldelenvironnement.net - 23 août 2010 - cliquer ici

- "Shell blanchi par l'ONU dans le delta du Niger" - 20minutes.fr - 24 août 2010 - cliquer ici

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Autre article sur ce sujet dans cette édition "Pétrole, une malédiction ?", sur Médiapart.

- "Delta du Niger : 50 ans de marée noire !" - 25 juillet 2010 - cliquer ici

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Illustration 4

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