"Les événements ne sont plus en grève", disait Baudrillard. De là où il est, il doit se féliciter de sa formule au lendemain des attentats du 11 septembre 2001.
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Tout va à toute allure. Tu déconnectes quelques heures. Tu fait « redémarrer », tout a changé.
C’est la planète TGV.
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Est-ce que nous fonçons dans un mur ?
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Nous : le monde, la souffrance, la violence, les classes en lutte, les traders, les managers, les retraités, les joueurs de boule, ceux du base-ball, du cricket, ceux du foot. Afrique, Asie, Europe, Amériques, Orient proche et moyen, extrême, Océanie, les continents, les cultures, les communautés, les nations, les peuples, les pays, la civilisation, les alliances, les guerres civiles, les élections, les démocraties et les dictatures, les régimes, le chaos, la terreur, les religions.
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Le président des États-Unis d’Amérique est noir.
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Le système financier international s’effondre.
La récession est là, nouvelle, confuse, diffuse. Elle frappe, elle va frapper, elle a frappé.
L’état est à nouveau à la mode.
On a découvert une nouvelle espèce animale.
On ne parle plus du trou dans la couche d'Ozone.
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Est-ce que nous fonçons dans un mur ?
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Un employé de banque spécialisé dans les warrants a voulu acheter cent mille euros d’or.
Une télévangeliste française arrive en tête dans la consultation interne à son club de haine.
Madame Nœille est morte, HLM 16, 12 rue du petit-bois. Son mari s’est tiré un coup de fusil de chasse dans la bouche. Il est décédé quinze jours après son hospitalisation.
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Est-ce que nous fonçons dans un mur ?
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On dit encore beur.
On ne dit plus être ensemble. On dit le « vivre ensemble ».
On ne dit plus coin de pays mais territoire.
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Dans la langue de Molière, on ne dit plus black, on dit noir.
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Est-ce qu’il y a encore des murs ?