Billet de blog 15 novembre 2009

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POE...and nothing more

A la demande de Robert Wilson, Lou Reed avait d’abord écrit un ensemble symphonique pour un spectacle, POE-Try en 200O, dont le personnage central est l’auteur Edgar Poe.

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© alextheman1976

A la demande de Robert Wilson, Lou Reed avait d’abord écrit un ensemble symphonique pour un spectacle, POE-Try en 200O, dont le personnage central est l’auteur Edgar Poe.

Illustration 2
© 

Cette création autour de la vie du célèbre poète inspire à Lou Reed un double album, sur des poèmes d’Edgar Poe, produit par Hall Willner :The Raven (Warner) en 2003, mêlant chansons et spoken words (mélange de narration et de parties chantées dans une même œuvre). Ce sens du récit était déjà présent à l’époque du Velvet Underground.

Y figurent des invités tels que Ornette Coleman, David Bowie, Willem Dafoe, Steve Buscemi... et Laurie Anderson.

Avec Edgar Poe et cet univers sombre et angoissant, Lou Reed trouve matière à inspiration et aujourd’hui il se fait auteur .

En revisitant l’oeuvre du grand conteur et poète américain, (La Chute de la maison Usher, Le Corbeau – qui donne son titre au livre –, Ligeia), Lou Reed rend un hommage à l’auteur des Histoires extraordinaires dont on fête cette année le bicentenaire.

Sur les conseils de d’Art Spiegelman, il s’est adressé à Lorenzo Mattotti pour illustrer ce texte et l’enrichir de l’imaginaire singulier du dessinateur italien, qui utilise pour l’occasion plusieurs techniques (dessins en noir et blanc et couleurs).

Ce texte est un écho à E Poe, le vieux et le jeune, mais aussi à William Burroughs ou Hubert Selby et à Lou Reed lui même, il inclut des morceaux de son album « The Transformer » comme par exemple la chanson « Perfect Day ».

En fin de volume se trouve le texte original en anglais

The Raven (extrait)

Once upon a midnight dreary
as I pondered, weak and weary
over many a quaint and curious
volume of forgotten lore
while I nodded, nearly napping
suddenly there came a tapping
as of some one gently rapping
rapping at my chamber door
"'Tis some visitor," I muttered
"tapping at my chamber door
only this and nothing more."
Muttering I got up weakly
always I've had trouble sleeping
stumbling upright my mind racing
furtive thoughts flowing once more
I, there hoping for some sunrise
happiness would be a surprise
loneliness no longer a prize
rapping at my chamber door
seeking out the clever bore
lost in dreams forever more
only this and nothing more
...
But the raven never flitting
still is sitting silent sitting
above a painting silent painting
of the forever silenced whore
and his eyes have all the seeming
of a demon's that is dreaming
and the lamplight over him
streaming throws his shadow to the floor
I love she who hates me more
I love she who hates me more
and my soul shall not be lifted from that shadow
nevermoor

The Raven - Le Corbeau, par Lou Reed et Lorenzo Mattotti, trad de l'américain par Claro, Seuil, 192 p.

Expo du 18 nov. au 9 janvier, Galerie Martel, 17, rue Martel, Paris-10.

http://www.mattotti.com/

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