Les Suds, tout court #9: Aynur
- 7 mai 2020
- Par SUDS
- Édition : Plein Suds
Voix lumineuse, Aynur (lumière de lune) incarne le renouveau de la musique kurde. Ses compositions puisent dans le répertoire traditionnel auquel elle apporte une sublime modernité, et une touche personnelle empreinte des nombreuses influences musicales qui ont façonné son style... Un style envoûtant qu’elle sublime de sa voix puissante, enragée et nostalgique. Puisant dans le traditionnel, son répertoire emprunte aux "dilok", chants populaires de danse et de festivités ; "delal", chants de plaine et de nature ; "lavik", épopées de montagne ; "agit", lamentations ; et "govend", danse traditionnelle. Elle est ici en trio, accompagnée par SalmanGambarov (piano) et Cemil Qocgiri (tembur, cure et dîvan). Cette magnifique chanteuse conserve intacte la mémoire de ses racines, avec un pouvoir d' évocation exceptionnel, fait d'élégance et de puissance. Ses mélodies authentiques et captivantes, pleines de beauté et de sensibilité, font vivre des instants merveilleux. Aynur Doğan est née en 1975 dans la région ouest de la Turquie, et a étudié le chant au sein de la prestigieuse école privée d’Arif Sağ à Istanbul. En 2002, cette chanteuse, aussi à l’aise en turc qu’en kurde, sortait son premier album. C’est notamment le documentaire musical Crossing the Bridge : The Sound of Istanbul, du célèbre réalisateur germano turc Fatih Akin, qui l’a révélée en 2005. Elle y interprète une version déchirante de Ahmedo, célèbre chanson d’amour kurde.
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