Débouler en train à Arles aux heures chaudes du matin et retrouver la ville comme on l’a laissée l’été dernier, en pleine frénésie, entre amateurs de vieilles pierres et de soleil, afotonados, les aficionados de la photo, et amateurs de musiques de tous les Suds, pour la 30e édition des Suds !
Enchaîner jour après jour, sans répit. Laisser décanter mais pas trop, comme une infu’ qui a encore le goût de l’eau, et déjà la saveur du végétal plongé dans l’eau bouillante qu’on laisse refroidir. Souvenirs pas encore tièdes et émotions à fleur de peau dessinent le panorama de cette 5e journée des Suds à Arles. On ne lâche rien, l’urgence a du bon !
Que de rendez-vous musicaux manqués pour qui veut écrire jour après jour dans l’instant sans attendre, et que de moments de grâce, de concerts où la musique n’est que le vecteur de quelque chose qui nous dépasse et nous embrase totalement ou comment dire dans une phrase beaucoup trop longue, le bonheur et les frustrations de chroniquer cette 30e édition des Suds à l’aube de son 4e jour ?
Le rythme, ce n’est toujours pas ça en ce 3ème jour du festival. Reste la mélodie, entre deux syncopes. Pas de perte de connaissance, bien au contraire, juste un “moulon” comme on dit dans le Sud, sans “s” cette fois-ci, de musiques aux rythmes à la pulsation fortement décalée, aux accents à contretemps, tout en laissant la part belle au silence. A
Au coeur de l'hiver, en coproduction avec le Conservatoire de Musique du Pays d’Arles et MP2018 Quel Amour !, Les Suds,à Arles deviennent Les Suds, en hiver, et se déploient sur le territoire de la Communauté d’Agglomération Arles-Crau-Camargue-Montagnette.