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Supprimer une subvention ne peut pas être indolore. Partenaire historique, le Conseil départemental des Bouches-du-Rhône n’a pas reconduit sa subvention au festival cette année. Faisant face, les Suds ont mitonné, en remplacement de la scène Saint-Césaire du matin, une programmation passionnante de documentaires musicaux en lien avec les concerts annoncés. Ainsi, Viramundo Un voyage musical avec Gilberto Gil accompagné lors d’une tournée exceptionnelle à travers l'hémisphère Sud. En Australie, il rend visite aux Aborigènes. En Afrique du Sud, aux habitants des townships. Un périple riche en échanges mélodieux, en rencontres et en séquences envoûtantes. Ou encore, Corre, gitano de Tony Gatlif, sorti en 1981 et peu diffusé en France, exposant la condition et la culture gitane dans l’Espagne de la transition des années 70 et Moi, Magyd Cherfi de Rachid Oujdi, témoignage des paradoxes de l'artiste, de ses blessures, de ses tiraillements identitaires depuis l’intime jusqu’à l’universel. Sans oublier Mahmoud Darwich et la terre comme langue, une langue pour dire la Palestine et l’exil, une parole incarnée qui a su rencontrer dans le monde arabe et au-delà une résonance et une ferveur populaire incomparable parce qu'elle nous concerne tous et que chacun peut se reconnaître en elle.
Viramundo Un voyage musical – mardi 10 juillet à 14h30.
Corre, gitano – mercredi 11 juillet à 14h30 et jeudi 12 à 11h.
Mahmoud Darwich et la terre comme langue – vendredi 13 juillet à 11h et 14h30.
Tous les trois à la Médiathèque d’Arles.
Moi, Magyd Cherfi – samedi 14 juillet à 14h30 à l’Espace Van Gogh.
Anselme Koba