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La Musique Vivante et les Médias ont vu, en commun, leurs formats traditionnels frappés d’obsolescence et leurs modes de diffusion et de production renouvelés en dehors des schémas classiques. La révolution numérique n’y est pas pour peu.
A ce titre, les SUDS ont souhaité convier les acteurs des nouveaux médias, et particulièrement des médias de proximité, à nourrir de leurs débats l’une des journées des rencontres professionnelles autour de la question ouverte : comment, dans ce nouveau contexte, garantir la diversité culturelle ?
Après une introduction d’Edwy Plenel, une vingtaine de journalistes, répartis en trois ateliers, ont creusé la question sous divers angles : les nouveaux modèles économiques (financements participatifs, souscriptions, place des financements traditionnels publics et privés), l’indépendance de la presse et sa fonction prescriptrice, fortement remise en question par l’apparition des réseaux sociaux, et, enfin, la dé-materialisation des médias qui demande d’inventer de nouveaux rapports entre ceux-ci et les publics et acteurs de leur territoire.
Trois heures d’échanges entretenus ont permis de partager les idées, d’interroger les postures et d’envisager la situation comme autant d’opportunités d’innover et de s’ancrer dans la proximité. Constat a été fait qu’il n’y a pas en soi de recette particulière devant les nouveaux champs qui s’ouvrent mais qu’il s’agit de construire une nouvelle profession qui sache contribuer à l’éducation aux médias au même titre que d’animer le débat public au sein du territoire. Le temps et l’énergie que cela nécessite, les difficultés rencontrées, souvent liées à un certain féodalisme encore présent dans les régions, ont été soulignés. Chacun est conscient, en conclusion, que les nouveaux médias de proximité dans leur diversité ont une grande carte à jouer sur les territoires pour redonner de la valeur à l’information et pour resituer le citoyen dans le débat public.
Anselme Koba