Emel Mathlouthi est une étoile en formation. Petite, mais déjà brillante, elle est «en résidence» pour deux ans à la Sacem, le temps de mûrir son style et son mêtier. Elle donnait un mini-concert, le 3 juin, dans le cadre des mardi de Rémy Kolpa Kopoul, l'ex-homme des musiques du monde (latino, surtout) de Libération passé à Radio Nova.
Dans un curieux mélange de guitare acoustique, de violoncelle, de boucles électroniques et de réverbération, ses chansons ont un air incantatoire de Björk en dialecte tunisien. Elle revendique plutôt l'éclectisme flamenco, latino, gnawa, et reprend les morceaux de la diva libanaise Fairouz ou du compositeur Marcel Khalifé. Et cherche l'héritage des protest-songs, de Joan Baez à Dylan.
Elle se produira au festival New Bled à la Goutte d'or (Paris-XVIIIe) le 13 juin, à Venissieux le 14 juillet et sur la grande scène du Théâtre antique d'Arles, samedi 17 juillet à 21h30.