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Billet de blog 15 juillet 2009

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Nidal Al-Achkar (Liban): exil, tours et retours

Quatorze comédiens, tous en scène pendant l'heure et demie de la pièce. Huis clos. Un fond de scène mouvant, obtenu par projection de décors, de photos, de dessins. Le texte d'Issa Makhlouf et des parties chantées, dansées. Ah oui! Le surtitrage aussi, car Longue était la nuit aux portes de l'ambassade est jouée en arabe.

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Quatorze comédiens, tous en scène pendant l'heure et demie de la pièce. Huis clos. Un fond de scène mouvant, obtenu par projection de décors, de photos, de dessins. Le texte d'Issa Makhlouf et des parties chantées, dansées. Ah oui! Le surtitrage aussi, car Longue était la nuit aux portes de l'ambassade est jouée en arabe.


Elle creuse les plaies d'un Liban dont le tiers seulement de la population vit à l'intérieur des frontières. Elle interroge cette diaspora qui s'en va et qui revient au flux et reflux des guerres. Elle se demande pourquoi il est si difficile de rester au Liban et impossible d'en partir jamais.
Bercé d'airs surannés, de hip-hop et de rafales de mitraillettes, bouzouki, oud, guitare électrique et tambours, hésitant avec constance entre la réalité boiteuse, cabossée, et les horizons fantasmés des jeunes gens coincés dans leur queue, à la porte de l'ambassade, justement, Longue était la nuit... s'ouvre finalement sur un album de famille où se croisent générations et destinations dans une polyphonie où les récits se chevauchent, s'empruntent l'un à l'autre, se retrouvent, où l'on se perd.

> Longue était la nuit aux portes de l'ambassade, d'Issa Makhlouf et Nida Al-Achkar.

Mercredi 15 juillet au théâtre d'Arles.

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Nidal Al-Achkar, coauteur et metteur en scène de la pièce, figure du théâtre d'avant-garde (Atelier dramatique de Beyrouth) depuis la fin des années 1960, a elle-même du partir à l'éclatement de la guerre civile en 1975. Dans les années 1980, elle s'est fixée à Amman en Jordanie où elle a fondé les Comédiens arabe. Mais ce n'est qu'en revenant s'installer à Beyrouth qu'elle crée en 1994 Masrah El Madina, l'un des plus importants centres culturels de Beyrouth. En fait l'un des trois seuls théâtres professionnels du pays — «le seul lieu de mélange et d'échange interconfessionnel», précise-t-elle.