Le 13 juillet, au festival de jazz de Juan-les-Pins, Ballaké Sissoko et Vincent Ségal ont remporté un prix, une «victoire du jazz international».

Ils n'étaient pas là pour le recevoir car ce joueur de kora et ce celliste éclectique mais de formation classique se trouvaient dans un festival de musiques du monde, à Arles. «Le jazz est né dans un contexte politique et social particulier aux Etats-Unis, ça a été un des mouvements créatifs les plus importants, explique pourtant Vincent Ségal. Je crois que faire du jazz à Paris, c'est effectivement plus se porter à la rencontre de musiciens d'autres horizons que d'aller dans des clubs de jazz jouer de la musique qui parle d'autre chose.»
Même raisonnement de la part de Ballaké Sissoko, qui va chercher au-delà de la musique mandigue qu'il a reçu en héritage de son père Djelimadi Sissoko, qui jouait avec celui de Toumani Diabaté, aller voir avec sa kora du coté des airs songaï du nord du pays, ou des fangs des forêts gabonaises: «Il ne faut pas laisser l'instrument en caserne», plaide-t-il.