C'est un britannique un peu italien, par son père et par sa femme, reclus dans les Cévennes, peintre et photographe, musicien, producteur de pop, compositeur de folk, amateur de blues des origines, amoureux du mandigue – « je suis comme ces chiens bâtards, qui sont de races très mélangées », dit Piers Faccini.
C'est l'héritier d'un dynastie de joueurs de n'goni, un djéli, Makan Tounkara, dit Badjé, fils de Mody Tounkara, directeur adjoint de l’Ensemble instrumental du Mali, le conservatoire du patrimoine musical traditionnel du pays – « une oreille ».
Entre les deux, coule un fleuve, The River, un projet mené à trois (avec Sébastien Martel), une conversation tissée des échos, des résonnances, de confluences musicales : «Quand j'ai rencontré Badjé, je lui ai demandé ce qu'il aime écouter quand ce n'est pas de la musique malienne. Il m'a répondu: “moi, j'aime bien écouter de la country. Ca me rappelle la musique de chez moi”. Et moi aussi, quand j'ai écouté de la musique malienne, j'ai entendu quelque chose de familier», raconte Piers Faccini.

The River part précisément à la recherche de ces rencontres inattendues, « comme si vous étiez au Mali et que vous voyiez la neige qui tombe »...
- En duo à Arles, cour de l'archevêché, mardi 10 juillet à 19h30.