Le traitement de l'information de ces jours a été la démonstration parfaite des dérives de l'industrie médiatique. Elle n'est plus que divertissement public ou recherche de scandales, mais n'en attendez surtout pas d'analyses sociétales.
On y a beaucoup lu ou entendu, sur la St Valentin ou sur un athlète sud africain qui a tué sa petite amie. Et si parler du scandale du cheval qui devient boeuf était important, c'est devenu quasi 100% des infos. Alors qu'un fait de société exemplaire, révélateur de l'état de désespérance d'une partie grandissante des Français n'a généralement pas été évoqué, ou n'a mėrité qu'un entrefilet.
Mais bien sûr, il ne s'agissait pas de faire marcher le commerce des fleurites ou de parler du fait divers sanglant d'un people du bout du monde. Non il ne s'agisait QUE D'UN CHÔMEUR ! Quel intérêt ? un chômeur qui s'immole pour contester ses conditions de vie ! Il n'était pas le premier et ne sera malheureusement pas de drenier. Cela n'a aucun intérêt pour nos médias, ce n'est que révélateur d'une descente aux enfers des oubliės de notre société, alors circuler il n'y a rien à voir. Ne nous demandons surtout pas le pourquoi du comment, le journalisme n'est pas fait pour se poser des questions.
En s'immolant devant son Pole-Emploi, Djamal Chaar espėrait certainement que son sacrifice déclencherait une révolution comme pour Mohamed Bouazizi. Il a seulement oublié qu'ici on est pas en dictature, ou plutôt que la dictature des médias est super efficace pour faire oublier à la démocratie ses devoirs envers les citoyens.