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Politique Fiction

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Billet de blog 28 février 2021

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L' arbre de guerre

Poème évoquant le regard attendri de la Nature sur l' Homme.

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Vent.. vent.... le vent qui m'enlève.... vent …. le vent qui m'enlève......le premier, des enfants ….le vent qui m'élève...je n'y tiens plus, bientôt je cède.....virevoltant parachute acrobate dans ce ballet magique valsant, valsant, valsant..... avec ma promesse. Promesse de ceux qui vont suivre, promesse de ceux qui naissent, promesse d'avenir . .

Je suis un arbre . Je danse au gré du vent. Je prends mon temps. L'humain se presse. L'humain détruit. L'humain panique. L'humain cherche un répit. L'humain se sauve. Sauve qui peut. L humain gigote. L humain se disperse. Je suis un arbre. Ici est ma place. Je reçois les oiseaux. Je reçois la lumière. Je caresse les cimes. Je chante avec les miens. Je protège de la pluie.

Moi l'arbre de guerre

Le sol qui m'encercle est couvert d'une pluie rouge, je m'élève avec peine dans le vacarme et les cris, la fureur des hommes qui m'entoure et m'encercle de leurs corps tour à tour qui s'empilent, qui s'empilent, qui s'empilent..

Moi l'arbre de guerre

Cette forteresse de corps me protège et je grandis, coûte que coûte, coûte que coûte, les tempêtes d'humains soufflent et me font trembler mais je vis. Je suis et je demeure le seul oriflamme à flotter sur la ligne, la ligne de l'horizon...

Moi l'arbre de guerre

Mais voici que la terre tremble , elle explose et ruisselle autour de moi, les éclairs et la colère menacent ma tendre et verte pose de l'offrande que je tends au Monde.

Moi l'arbre de guerre

L'humain me perce, l'humain me broie, l'humain me fouille. Il introduit des corps étrangers dans mon tronc, s'y cache pour mieux tuer l humain. L'humain demeure cependant.

Moi l'arbre de guerre

Puis le vacarme cesse, je reprends possession de cette douce étendue. J'enveloppe et je j'emmitoufle les traces de cette meurtrière folie.

Moi l'arbre de guerre.

On me plante en signe de paix et je soutiens le vieux combattant fatigué d'avoir lutter. Et assis au pied de mon écorce je le berce de mon chant rassurant. Mais je ne peux le protéger de cette pluie qui tombe goutte a goutte. Goutte à a goutte. Les racines de son malheur sont en lui.

Lui, l'humain de guerre .

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