Un bon journaliste est un historien de l’instant.
Quand les blattes déblatèrent…
On ne saurait en dire autant de l’insipide Laurent Joffrin, social-démocrate amorphe qui fait irrésistiblement penser à une blatte qui déblatère. Oui, beaucoup de gens pensent que le gouvernement « savait » et qu’il a « menti ». Le Joffrin attaque de biais la plante de 3 médecins contre le pouvoir, appuyée par 600 médecins et par une pétition qui recueillait hier soir 70 000 signataires en 24 heures. Au-delà, Joffrin défend sa caste de plumitifs de référence, mandarins des rédactions convenables…qui sont à la démocratie ce que Justin Bieber est à la chanson. Il n’ »empêche qu’il y a de bons articles, de bons correspondants, de bonnes informations dans tous les journaux. Il faut juste les débusquer.
Agences régionales …contre la Santé
Ainsi, nous apprenons dans 20 minutes[1] que l’Agence régionale de Santé de la région PACA rejette les dépistages massifs du professeur Raoult.
Il faut ici rappeler ce que sont ces agences régionales de santé (ARS).
:[1] https://www.20minutes.fr/marseille/2747771-20200325-coronavirus-marseille-ars-desapprouve-depistages-massifs-professeur-didier-raoult
Selon Wikipedia
« Les agences régionales de santé viennent remplacer différentes institutions7.
Les ARS remplacent totalement, les anciennes agences régionales de l'hospitalisation (ARH), créées en 1996 et qui avaient le statut de groupements d'intérêt public7. Elles remplacent aussi d'autres institutions dont elles reprennent tout ou partie des attributions. Il s'agit en particulier des services déconcentrés du ministère chargé de la Santé qu'étaient les directions régionales des affaires sanitaires et sociales (DRASS) et les directions départementales des affaires sanitaires et sociales (DDASS), ou, en Guadeloupe, Guyane et Martinique, les directions de la santé et du développement social (DSDS).Elles reprennent les missions des groupements régionaux de santé publique et des missions régionales de santé.
Les ARS remplacent enfin certains organismes de sécurité sociale que sont les unions régionales des caisses d'assurance maladie (URCAM), le personnel des pôles OSS (Organisation du Système de Soins) et prévention du Service du Contrôle Médical ainsi que la branche santé des caisses régionales d'assurance maladie (CRAM). Les CRAM deviennent les caisses d'assurance retraite et de la santé au travail (CARSAT) et conservent leurs attributions en matière d'assurance vieillesse et de risques professionnels. Seule la région Île-de-France a vu la CRAMIF (caisse régionale d'assurance maladie Île-de-France) garder son appellation. »[1]
En clair, les ARS sont une machine de guerre contre ce qu’il reste de la Sécurité sociale et contre les hôpitaux, publics comme privés. Ce cheval de Troie n’hésite pas à dicter le type de management et de gestion des hostos et cliniques. Les ARS ont facilité la fermeture de nombreuses maternités de proximité, entre autre.
De son côté, l’Obs a communiqué un graphique de l’OCDE[2] sur les lits d’hôpitaux depuis 1997 (repris sur les réseaux sociaux)
- 1997: 510 000 lits
- 2014: 400 000 lits.
En 17 ans : 110 000 lits supprimés ! Combien d’autres, depuis 2014 ? Nous savons que Buzyn a, à son actif la suppression de plus de 4000 lits en 2018. Son repentir est bien tardif…
L’éditorialiste Valérie Hacot veut croire à un retour à la normale démocratique. Pour notre part, nous ne sommes pas près d’oublier la fin de l’allocution martiale de Macron, le 16 mars[3] :
« »
C’est bien dans cette ligne brisée que le Premier ministre s’enfonce : « C’est l’urgence sanitaire qui anime tous les esprits aujourd’hui, mais c’est aussi, et ce sera de plus en plus, un choc économique, un choc social : nous ne sommes qu’au début de la crise », a prévenu le chef du gouvernement. »
Frapper ensemble, sur des objectifs simples
Pour notre part, nous ne pensons pas que l’anticapitalisme platonique et l’antilibéralisme, façon Attac, nous soient d’un grand recours.
Depuis les années « Hollande », nous intervenons pour un Front du refus, selon le principe de Lénine « marcher séparément, frapper ensemble », un Front du refus de masse qui permettent de souder les travailleurs, la population qui souffre et les organisations ouvrières et démocratiques. Comment ? En comptant d’abord sur nos propres forces, nous, les ouvriers, les employés et cadres, les médecins, les « sans rien », les syndicalistes, les retraités, les chômeurs, la jeunesse.
A ce jour l’appel des 600 médecins peut agir comme un levier dans cette voie. N’hésitons pas à signer la pétition « Nous soutiendrons les 600 médecins qui attaquent E. Philippe et A. Buzyn en justice ! »[4] (Plus de 200 000 signatures, à l’instant -18h30)
SOUTIEN TOTAL AU 600 !
A débattre, à suivre, comme d’hab
[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Agence_r%C3%A9gionale_de_sant%C3%A9#Organismes_pr%C3%A9curseurs
[2] Organisation de coopération et de développement économiques ; Selon Wiki : « 'OCDE encourage la libéralisation économique au travers du libre-échange et de la concurrence pour favoriser l'innovation et les gains de productivité. Pour lutter contre le chômage, l'OCDE recommande notamment la flexibilisation du marché du travail ». https://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_de_coop%C3%A9ration_et_de_d%C3%A9veloppement_%C3%A9conomiques
[3] Et https://blogs.mediapart.fr/edition/pour-une-politique-ouvriere-pour-la-4eme-internationale/article/190320/macron-la-fuite-aux-enfers
[4] https://www.change.org/p/peuple-fran%C3%A7ais-nous-soutenons-les-600-m%C3%A9decins-qui-attaquent-e-philippe-et-a-buzyn-en-justice-b56ff44b-f70a-401c-b43b-5f35bb827aa1?utm_content=cl_sharecopy_21000848_fr-FR%3Av1&recruiter=242258691&recruited_by_id=bd2ceee4-2af8-4876-8e20-4410f80ee0b2&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink&utm_campaign=psf_combo_share_message&utm_term=352a97fb68d8450eae6ad7e9049bf643&share_bandit_exp=message-21000848-fr-FR&share_bandit_var=v0