Ses presque 60 000 habitants la hissent au rang de troisième ville de Gironde, quatrième d’Aquitaine. Mondialement réputée pour receler de grands domaines viticoles, Pessac a la particularité de réunir l’urbain et le rural sur ses 4 000 hectares. De cette situation singulière naît une concentration de problématiques locales, qui font souvent écho aux grandes questions nationales : économie solidaire, sentiment d’insécurité, urbanisme, intégration, santé, emploi, recherche, enseignement, séniors…
Pessac n’est surtout pas un Bordeaux bis. Banlieue atypique, la commune reste très indépendante vis-à-vis de son illustre voisine. Elle accueille les deux tiers du deuxième plus grand campus de France et le fourmillement d’activités qui en émane impulse dans la ville une dynamique culturelle d’envergure. Elle inaugure par exemple cette année la 25ème édition de son Festival international du film d’histoire.
Cette dynamique se manifeste également sur le plan social. En 2011, l’Observatoire des inégalités classait Pessac deuxième sur les cent villes les moins inégalitaires de France. Un rang qui faisait à l’époque rougir de plaisir Jean-Jacques Benoît. Mais le maire PS, élu en 2008, s’est vu distancé à la surprise générale au deuxième tour des dernières municipales par Franck Raynal (UMP). Alternance d’autant plus inattendue que Pessac était depuis 1989 un bastion de la gauche qui avait servi à Alain Rousset de tremplin vers la présidence de la région Aquitaine…
Autant d’éléments qui ont motivé quinze élèves en deuxième année de master à l’Institut de journalisme de Bordeaux Aquitaine (IJBA) à mettre jusque fin janvier un coup de projecteur sur cette commune de la banlieue bordelaise.
Les étudiants de l’IJBA