
L'ordre règne sur les plages de La Goulette, Sidi Bou Saïd, La Marsa, Raoued... Du moins c'est ce que veulent nous faire croire les publicitaires qui ont lancé la dernière campagne de publicité destinée à convaincre le touriste lambda que pendant la Révolution, le farniente continue..." Il paraît qu’en Tunisie la tension est à son comble" dit l'affiche, tandis qu'on nous montre un touriste les doigt de pieds en éventail... Bien entendu pas question de couvre feu dans les restaurants de poisson chicos...
Les visuels sont là pour convaincre le touriste, "poule aux oeufs d'or" que la paix des parasols règne sur cette destination prisée pour les petits revenus (tandis que les "vrais riches" s'esbaudissent de leur riad à Marakech) Pendant ce temps là, le couvre feu décidé depuis le 7 mai est "allégé"... "Les ministères de l'Intérieur et de la Défense ont décidé d'alléger la durée du couvre-feu à partir de ce samedi de minuit jusqu'à 4 heures", a précisé à l'AFP une source au ministère de l'Intérieur.
Les autorités tunisiennes avaient instauré le 7 mai à Tunis et sa banlieue un couvre-feu, de 21h00 à 05h00, pour une durée indéterminée à la suite de plusieurs journées de troubles précédées par des manifestations anti-gouvernementales durement réprimées par les forces de l'ordre. Elles avaient justifié cette mesure par les nombreux pillages et scènes de violence survenus dans la capitale tunisienne et ses environs.
Sihem Bensedrine, déja anceinne opposane du régime dictatorial, décèle des intentions précises en prenant à témoin la répression des manifestations des jeunes révolutionnaires, en particulier début mai: «Le scénario est toujours le même. Les manifestations pacifiques sont régulièrement infiltrées par des casseurs et des délinquants (plusieurs grandes évasions de prisons ont eu lieu récemment, NDLR) qui se déchaînent. Ce qui entraîne l’intervention à la base légitime des forces de l’ordre».
«Mais les personnes qui se font arrêter ne sont pas les casseurs. La police et notamment la police politique, qui est toujours en place et qui agit en civil, profite des violences pour arrêter les jeunes activistes qui se sont illustrés par des revendications politiques, qui filment des scènes de répression et les diffusent sur le web. Un certain nombre sont relâchés. Mais beaucoup d’entre eux restent en prison pour des faits présumés de violence», accuse Sihem Bensedrine.
Opposante de longue date de l’ancien président Ben Ali, Sihem Bensedrine estime que, même emprisonnés, les caciques de l’ancien régime et leurs réseaux exercent ainsi une forme de chantage à l’encontre du gouvernement de transition: «Les violences ont démarré le lendemain de la décision du gouvernement de maintenir la mesure d’inéligibilité (article 15) qui frappe les responsables de l’ancien régime. Ils exercent ainsi une forme de chantage à l’égard du peuple et du gouvernement de transition: si vous voulez la liberté, vous n’aurez pas la sécurité. Si vous nous attaquez, nous allons brûler le pays».
Mais qu'importe : pendant la répression, les affaires continuent...
Il n'est pourtant pas apparu indécent aux publicitaires chargés de cette campagne publicitaire de vanter les "balles" de Golf comme substitut à celles bien réelles de la police honnie, et depuis quelques tempsde celles du "gouvernement de transition. Sans compter les tirs des voisins lybiens Il faut dire que c'est un peu leur marque de fabrique aux publicitaires, le manque de décence...
s

que ne ferait on pas pour faire revenir le touriste au pays, y compris rendre les flics sympathique. Décidément, le métier de publiciraire est un sacerdoce, qui demande une détermination de fer et une moralité de mérou....