Billet de blog 22 août 2012

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Marc Tertre

Education populaire (science et techniques), luttes diverses et variées (celles ci qui imposent de "commencer à penser contre soi même") et musiques bruitistes de toutes origines

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Petit Panorama des forces politiques en présence dans la révolution Syrienne.

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  • Parti Bass. Voir l'article que j'y ai consacré http://blogs.mediapart.fr/edition/revolutions-dans-le-monde-arabe/article/190812/la-nature-du-baassisme ainsi que celui écrit par Pierre Puchot http://www.mediapart.fr/journal/international/170812/syrie-vie-et-mort-ideologique-du-baas-parti-de-la-resurrection-arabe  Les shabbiha sont les milices civiles alaouites du pouvoir. Souvent composées de délinquants, elles font régner la terreur et sont chargées des pires besognes. Elles sont responsables de massacres horribles.Les moukhabarat sont les services de renseignements. Ils jouent un rôle de premier plan dans la répression (arrestations, tortures).
    Quotidien : Al-Baath.
  • Parti social-nationaliste syrien (PSNS). Parti pro-régime prônant l'instauration d'une grande Syrie au-delà des frontières actuelles du pays.
  • Parti de l'Union démocratique (PYD). Principal parti kurde de Syrie, lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Allié au pouvoir en Syrie. Chef : Mohammed Salh Muslim.
  • Conseil national kurde. Abdelbasset Sayda. Dans l'opposition.
  • Les tansiqiyat sont les coordinations qui organisent la résistance et le soulèvement dans les quartiers. Il y a une direction nationale des coordinations. Comités locaux de coordination (CLC).
  • Antalya. Groupe qui rassemble les opposants syriens.
  • Conseil national syrien» (CNS). Constitué début octobre 2011, en Turquie, pour rassembler une opposition fragmentée. Fruit d’une collaboration entre opposants traditionnels et les acteurs de la révolution syrienne, en exil et basés en Syrie. Regroupement hétérogène, allant des Frères musulmans jusqu’à des gens de gauche, en particulier le Parti démocratique du peuple, avec quelques personnes liées aux gouvernements occidentaux, en particulier aux États-Unis et à la France.
    Présidé par Burhan Ghalioun. Mme Bassma Kodmani, nationaliste progressiste, est cofondatrice et porte-parole du CNS.
    Comité éxécutif de 10 personnes. 60 % des 200 membres viennent de l’intérieur.
    Le CNS inclue des représentants du Groupe de la déclaration de Damas, un groupe pour la démocratie ; les Frères musulmans syriens, un parti politique interdit et assez faible aujourd'hui en Syrie ; différentes groupes kurdes ; les comités de coordination locaux tansiqiyat ; et d'autres personnalités.
    Une scission a eu lieu le 28 mars 2012 quand le bloc nationaliste kurde a démissionné en bloc. Aujourd’hui, il n’y a plus de représentation kurde au sein du CNS. Le CNS est divisé sur la question de la demande d'intervention armée étrangère.
  • Coordination nationale pour le changement démocratique (CCNCD). Regroupe des opposants nationalistes, de gauche et des Kurdes à l’intérieur du pays. Courant qui s'oppose à toute intervention étrangère, contrairement au CNS.
    Sa popularité parmi les Syriens a diminué parce que jusqu’à récemment le CCNCD ne revendiquait pas le renversement du régime. A adopté un document qui accepte une négociation avec le régime pour une « transition démocratique » et appelle à la constitution d’un gouvernement « d’union nationale » (mars 2012).
  • Conseil national de soutien à la révolution syrienne » (CNSSR). En concurrence avec le CNS. Appelle clairement au renversement militaire du régime par des puissances extérieures. Incarné par l’ex-vice-président syrien Amdelhalim Khaddam. Ne semble pas avoir une réelle influence en Syrie, mais cherche à être l'interlocuteur des grandes puissances dans la perspective d’une chute du régime.
  • Armée libre de Syrie (ALS). Désigne les multiples groupes armés en Syrie. Armée clandestine constituée à l'origine de déserteurs. L’essentiel est aujourd’hui constitué de civils, qui ont volontairement rejoint ses rangs, en raison de leur enthousiasme envers la révolution, ou parce qu’ils font l’objet de recherches des services de sécurité pour avoir participé aux manifestations. La plupart des civils volontaires dans l’armée libre sont issus des couches sociales marginalisées. Depuis début novembre 2011, leurs faits d’armes se sont renforcés. Leur principal rôle est de protéger les opposants pendant qu’ils manifestent. Selon certaines sources, ils pourraient être entre 10.000 et 40.000. Ils disposent d'un armement léger et insuffisant. Bien intégrés à la population.
    Ces groupes révolutionnaires armés sont séparés et isolés et il leur manque un commandement militaire unifié et une direction politique.
  • Comités locaux de coordination (CLC). Ils sont la représentation la plus authentique de l’insurrection, dans le sens où ils en sont les principaux organisateurs. Des réseaux similaires organisent le bouleversement dans toute la région. Ce sont des réseaux qui regroupent surtout des jeunes et coordonnent la mobilisation, surtout en utilisant Internet. Les CLC ne sont pas une direction politique.
  • Conseil supérieur militaire syrien. Présidé par le général Moustapha al-Cheikh, en coopération avec l’Armée syrienne libre (ALS). Le Conseil militaire est également en charge de contacter les hauts officiers au sein de l’armée régulière pour les encourager à faire défection en groupe, et non seulement en tant qu’individus.
  • Coalition Watam, la Patrie. Direction politique révolutionnaire de masse qui a vu le jour en février 2012. Elle regroupe des groupes de gauche révolutionnaire actifs dans les luttes loin de toute médiatisation. Elle est composée aujourd’hui de dix-sept forces et groupes militants issus d’horizons différents (mai 2012).
  • Tendance de la gauche révolutionnaire syrienne. Groupe réunissant des marxistes révolutionnaires en Syrie et en exil.
  • Regroupement de gauche marxiste. Une des composantes de la Commission de coordination nationale.
  • Parti d'action communiste (PAC). Créé à la fin des années 1970, il comptait dans ses rangs des courants staliniens révolutionnaires et même un courant trotskiste. Certains de ses membres ont pu reconstruire le parti et former une coalition avec d’autres organisations issues de la tradition communiste, le Regroupement de gauche marxiste.
  • Parti démocratique du peupke (PDP). Issu du Parti communiste. Fait partie du CNS.
  • Parti communiste syrien. Ce parti (stalinien) a été créé dans les années 1920 et a conservé son unité jusqu’au début des années 1970. Puis, il a commencé à se diviser et à se fractionner, pour donner naissance, au début des années 2000, à quatre partis. Trois sont restés fidèles à Moscou et ont rejoint l’appendice de la dictature, soit en adhérant au « Front du parti Baas » au pouvoir, soit en formulant de l’extérieur des critiques très timides des politiques économiques du régime. Le quatrième parti issu de cette division s’est démarqué du régime depuis le milieu des années 1970 et a rejoint l’opposition, s’exposant ainsi à la répression et aux poursuites durant les décennies passées. Dans les années 2000, il est devenu un parti libéral, dénommé le Parti démocratique du peuple.

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