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Billet de blog 5 mars 2010

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Le mot jazz se suffit à lui même, comme musicien.

L'île de Montréal, Québec, le village Champlein année 1954, voit naître Pierre Lafrenaye.

Sa mère n'est autre que la soeur de Serge Garant, son père participe de manière active à la chorale du quartier. La famille vit donc dans cette banlieue, les routes sont terreuses, la vie se construit, et Pierre parle de cette enfance avec tendresse. C'est à l'âge de 9 ans que, un de ses proches lui apporte une trompette. L'instrument reste d'un abord difficile à cet âge, Pierre ne comprend pas tout de suite ce qui se passe.

Jusqu'à l'âge de 15 ans, la trompette reste sans doute dans un coffret à l'abri des regards, elle attend son heure, pour révéler au garçon ses dons.

Alors que certaines prennent des guitares......Pierre retrouve la trompette pour ne plus s'en séparer. Maintenant, il sait. Il sait ce qu'il veut pour sa vie. Il s'inscrit donc au conservatoire de Montréal. Dans les pays francophones, seulement deux conservatoires sont semblables, à celui de Montréal: Paris et Lyon.

Il apprend, cinq années pour obtenir le précieux sésame, qui lui ouvrira les portes: vivre de la musique.

C'est maintenant le début. Pierre travaille pour la télévision. A cette époque existent des arrangeurs, des copistes tout est écrit, pensé et fait à main d'homme. Cette période lui assure un revenu de 25 000, à 30 000 $ canadien annuel.

Les temps changent, Pierre doit changer de secteur car le boulot a disparu, et c'est dans cette ville multicolore, ouverte qu'il rencontre toute l'épaisseur du latin jazz par les communautés des îles francophones, avec ses épices, sa cuisine, et ces rythmes typiques. Il apprend de nouveau.

Dans sa tête, Pierre a pourtant besoin d'un ailleurs, de voyage, d'une porte où se projeter. A Paris Antoine Curie et d'autres sont cette porte. Il navigue donc entre nouveau et ancien continent, la France d'où des lointains ancêtres avaient fait le chemin inverse.

C'est donc enfin en 2000, par le jeu du hasard qu'il pose ses valises à La Bastide sur Bezorgues. Il y fonde une famille avec sa compagne, elle même native du Québec, et de cette union nait une enfant. C'est donc dans cette vallée si particulière qu'il choisit de vivre, d'enseigner, de créer. Il parle du La 440 et de l'harmonie des mondes, ceux qui l'accompagnent, sont parfois ses élèves, ou bien de bonnes connaissances reconnus par le milieu parfois fermé de la musique contemporaine, que ce soit du classique ou du jazz, les puissants préférant d'autres sons plus kitchs.

Décrire Lafrenaye, raconter ce qu'il raconte, le décrire, l'embrasser, parler de ses concerts, vous parler de ses sons, de ses idées, de ses amis, de ses doutes ou bien .....pour faire court, faire du blabla ne servirait à rien car des étoiles sont là pour être découvertes, sans le star systéme qui fait système........sans étoiles, dommage car Hubert Reeves prétend que nous sommes des étoiles. Allez savoir.

L'art pour l'art, c'est donc ici un problème de civilisation, qui rejoint sans doute l'idée d'une révolution silencieuse à la création ouverte vers un autre mode de pensée, où le tout n'est pas l'unique, mais au contraire devient multiple.

Pierre Lafrenaye continue donc son bonhomme de chemin, loin des plateaux télévisions, et ma foi ça va pas mal, malgré la crise. Vous pouvez le retrouver donc deux fois par semaines sur Fréquence7.net,où il invite des musiciens de jazz contemporain de Rhône Alpes, qui s'efforcent de faire de l'art pour l'art, si vous voyez ce que je veux dire.

Il y a des jours comme qui dirait où le hasard, fait bien les choses. Pierre Lafrenaye vous salut bien.

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