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Rhône-Alpes magazine

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Billet de blog 17 février 2010

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Un abricot, ça compte énormément

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C'est dans un matin pluvieux, un matin d'hiver entre chien et chat. La maison est ancienne, les murs se lézardent, ici le temps ne compte pas ou si peu.

Le tilleul est là, il attend le promeneur au détour d'un regard, ici aussi les jours s'écoulent loin de l'actualité vrombissante des cours du pétrole ou des guerres tribales, des tours de la démesure qui hier ont fait l'actualité sans mémoire d'une terre à l'abandon, où seul le petit écran était jadis synonyme de progrès.

25 000 Tonnes, tonnes de fruits pêches, cerises, abricots, framboises, fraises, châtaignes c'est un chiffre qui fait réfléchir. Pourtant, c'est ce que dans les années 70 à 80 le bassin d'Aubenas, coin pommé de la carte de France produisait. Les années ont passé, et d'une agriculture faite de production, d'enrichissement collectif, de répartition des richesses, cette France là n'a pas attendu de l'Etat pour continuer à exister sous une autre forme et sous d'autres cieux, elle s'est réinventée, malgré les cours rasant l'apocalypse. Mais les tonnages n'y sont plus. Le même "terroir", ne produit aujourd'hui que 2500 T de fruits, oui les hommes même vaillants finissent par s'user de trop de charge qui partent on ne sait où, on ne sait pour qui, on ne sait pourquoi.

Alors qu'un Ministre est venu rencontrer les arboriculteurs à Valence, qu' un virus attaque les abricotiers et que des hommes tremblent sous tant de désastres, il reste un espoir de voir repartir la production, car certains voient les choses, à l'inverse du libéralisme dans les horizons 2018, loin finalement des soucis d'une crise qui n'est pas la leur, mais qui malgré tout les affecte. La production agricole demande du temps, et notre agriculture n'est pas morte, puisque comme la terre qui les habite, nos agriculteurs ce sont ceux que l'on fait de mieux au monde pour nourrir et faire grandir nos champions.

Nous sommes ce que nous mangeons, et Bernard Habauzit ne demande qu'une chose: c'est qu'à la sortie de son exploitation le produit fini, calibré, affiné, de l'abricot bergeron à la châtaigne bouche rouge, en passant par la cerise summit, ses revenus tirés de cette production lui assurent à lui, comme à tous un avenir certain, et que ma foi la crise n'est pas en soi un problème, puisque il n'y a pas de requins.......chez les agriculteurs. A suivre.

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