Ce dimanche 7 Septembre, le Festival Ile-de-France consacre une journée à la musique colombienne.

Agrandissement : Illustration 1

10 concerts sont programmés sur la même journée pour vous donner un bel aperçu de la richesse musicale de ce pays.
Une programmation extrêmement variée donc, avec Alavaro Meza (Vallenato), Cimarrón (Joropo), Esteban Copete y su Kinteto Pacifico (Musique du Chocó, Côte pacifique), Frente Cumbiero (Nueva cumbia), La-33 (Salsa), Rancho Aparte (Chirimía) et Sidestepper (Electro cumbia).
Nous avons déjà évoqué La 33 sur cette édition lors de leur passage au Divan du Monde : http://blogs.mediapart.fr/edition/ritmos-latinos/article/160614/live-report-la-33-le-divan-du-monde
Je profite de cet événement musical pour vous parler de deux groupes rencontrés lors du tournage du documentaire Que Pasa Colombia (évoqué ici : http://blogs.mediapart.fr/blog/tpetitberghien/290814/que-pasa-colombia-la-nouvelle-scene-musicale-colombienne)
Frente Cumbiero
Frente Cumbiero n’est pas et ne sera pas un de ces groupes colombiens ultra médiatisé et populaire.
Cependant, le groupe est un repère et un moteur d’influences pour la nouvelle scène colombienne, explorant les sons folkloriques en les modernisant avec brio.
Composé, entre autres, de Mario Galeano et Eblis Álvarez, on pourrait résumer leur musique à de la Cumbia moderne, incluant des sons orientaux et électroniques.
Ils ont aussi une capacité à développer des projets annexes très hétéroclites ; notamment une collaboration avec Mad Professor, célèbre producteur de Dub anglais, pour un mélange musical détonnant.
Maria Galeano est aussi derrière Ondatrópica, en collaboration avec Quantic, où tout un groupe d’ancestros revisitent le folklore colombien en le mêlant à des sons modernes d’autres horizons (afro-beat, ska, dub etc.).
Citons aussi Meridian Brothers, projet d’Elbis Álvarez, qui nous raconte des histoires aussi farfelues que peut être son travail musical. C’est psyché, c’est dansant, c’est génial.
Enfin, Los Pirañas, autre projet du groupe, très rock, dub et électronique. Du garage colombien en quelque sorte.
Difficile donc de résumer tant les explorations sont diverses. Qu’ils continuent, c’est tout ce qu’on demande.
Sidestepper
Sidestepper est né du débarquement de Richard Blair en Colombie en 1992.
A l’origine, il est producteur au label Real World de Peter Gabriel au Royaume-Uni.
Il a été envoyé en Colombie pour une collaboration artistique avec Totó la Momposina (que l’on pourrait assimiler à la "Cesaria Evora" colombienne).
Rapidement, il rencontre de nombreux musiciens colombiens et tombe indéniablement amoureux de cette musique.
Il créé Sidestepper en 1996 et initie cette mouvance que nous connaissons aujourd’hui : de l’électro et du folklore !
L’album Mas Papaya en 2003 devient un phénomène en Colombie et dans toute l’Amérique du Sud, leur tube du même nom passe en boucle à la radio. L’electrocumbia est née.
Sidestepper a été comme un déclencheur pour cette mouvance musicale en Colombie. Certains membres du groupe ont par la suite participé à d’autres projets, devenus les pionniers de cette nouvelle scène comme Choc Quib Town ou Bomba Estéreo.