- il n'a jamais été question de demander une prise en charge intégrale de l'accompagnement sexuel, du moins pas de ma part ;
- c'est quoi cette démagogie dégoulinante et spécieuse qui consiste à mettre en balance la scolarité des enfants « handicapés » avec l'accompagnement sexuel ? C'est un procédé dont on raffole au Front National ;
- la revendication du droit à un accompagnement sexuel ne serait rien moins que la revendication cachée de l'égalité… entre hommes valides et handicapés ─ le cul, une obsession propre aux mecs ! Ce serait risible si ce n'était pas pitoyable comme argumentation ! Car, primo, l'égalité n'existe pas et n'existera jamais ici-bas, chère Madame, même entre hommes, et, secondo, disant cela, vous méprisez les femmes « handicapées » ou non qui réclament le droit à l'accompagnement sexuel et/ou à la liberté sexuelle sous toutes ses formes. Par parenthèse, vous qui jouez la moralisatrice donneuse de leçons, qui se mêle de votre vie affective et sexuelle ? Je crois me souvenir que ce domaine relève exclusivement de l'ordre de l'intimité et du privé… En outre, qu'avez-vous déjà écrit et fait afin de combattre les abus sexuels, voire les viols, que subissent tous les jours des femmes et des hommes, mineurs et majeurs, handicapés ou non, dans ce pays ? C'est tellement plus simple de s'attaquer à l'arbre qui cache la forêt plutôt qu'à la forêt, de s'attaquer à la liberté plutôt que de la défendre. N'est-ce pas Mme la chercheure… de poux ;
- vous n'êtes pas fatigués, vous « les bons », « les justes », « les tenants de LA vérité », de rabâcher bêtement le même laïus, de faire du prosélytisme démagogique à longueur de temps, en réduisant une réelle question de société à du machisme primaire ? Vous n'avez rien d'autre à opposer à l'accompagnement sexuel que cette soi-disant revendication à « un droit "naturel" sur le corps des femmes » ? Vous prenez les femmes pour qui ? Face à un tel aveuglement, un tel refus d'entendre une certaine réalité et une certaine vérité, on peut se demander où se niche l'amour de Dieu et les fondements de la République ? En tout cas, je me le demande, Mme Albertini. Puisque visiblement, vous êtes très remontée contre mon engagement en faveur de la liberté, du libre arbitre et du libre choix… ;
- une seule demande [d'accompagnement sexuel] féminine enregistrée en 10 ans, prétendez-vous en vous référant à Claudine Legardinier qui, comme tout le monde le sait ou devrait le savoir, est une référence en matière d'objectivité et de partialité dans le domaine de l'accompagnement sexuel, puisqu'elle fait partie du… Mouvement du NID. Et vous n'avez probablement pas de télévision chez vous (en quoi je vous comprends), sinon rien qu'en comptant le nombre de femmes « handicapées » qui témoignent depuis quelques temps dans différents reportages et documentaires, vous vous seriez rendue compte qu'il y en a beaucoup plus en demande ou ayant expérimenté l'accompagnement sexuel que ne le prétend Mme Legardinier. Dont, en plus, je connais l'argumentaire fallacieux par cœur, pour l'avoir croisée par deux fois sur ma route militante. Donc, avant d'affirmer n'importe quoi, vérifiez vos sources, cherchez (c'est votre métier, paraît-il) avant d'affirmer ;
- les personnes « handicapées » revendiquent la possibilité de pouvoir faire l'expérience du plaisir sexuel et de la sensualité, un droit reconnu par la Convention relative aux droits des personnes handicapées, adoptée le 13 décembre 2006, entrée en vigueur en France le 20 mars 2010 et ratifiée par l'Union européenne le 23 décembre 2010 (seulement !). Vous devriez également lire ou relire le Guide pratique n°4 « Orientation sexuel, identité de genre et droit international des droits de l'homme », diffusé par la Commission internationale des juristes (http://www.icj.org/dwn/database/PG4-SOGI-French-ElecDist.pdf). Vous aussi, vous préférez vous offusquer pour des actes relevant d'une démarche volontariste individuelle (celle de pratiquer l'assistance sexuelle) plutôt que pour le cas de ces mères qui masturbent leur enfant « handicapé » par compassion, en désespoir de cause, se mettant ainsi en situation incestueuse car la société préfère se voiler la face plutôt que d'entendre leur détresse ;
- au nom de quoi vous permettez-vous de juger et de condamner avec autant de mépris et de désinvolture les femmes (les hommes n'ont apparemment aucun intérêt dans votre conception restreinte et restrictive de la prostitution) qui se prostituent librement ? ;
- que vous dénonciez une certaine forme de prostitution qui se pratique sous le joug de proxénètes mafieux est on ne peut plus justifié, mais que vous mettiez tout le monde dans le même sac, sous prétexte de moralisme douteux, est indigne de quelqu'un qui prétend aimer et respecter son prochain ;
- c'est trop facile de ne voir la prostitution que sous l'angle de la femme, et d'oublier un peu vite que la prostitution existe depuis que l'humain existe. Et qu'elle existera toujours, que cela vous plaise ou non, car l'humain est ainsi. Ce serait donc plus intelligent d'accompagner cette réalité plutôt que de vouloir à tout prix la réprimer voire l'éradiquer (dommageable utopie). Autant que je sache, la prostitution n'a toujours pas disparu en Suède, pays prohibitionniste par excellence… ;
- d'après vous, je ne me pose pas la question de l'égalité entre les sexes dans la sexualité. Et j'invoquerais [uniquement] la souffrance de l'homme dont les besoins ne sont pas entendus, sous-entendu le mâle dans votre bouche, évidemment Savez-vous que je pourrais porter plainte contre vous pour diffamation ? Car si quelqu'un défend au moins autant la souffrance des femmes que celle des hommes, dans tous mes écrits et dans toutes mes interventions, c'est bien moi ;
Billet de blog 14 juin 2011
Il faut arrêter le délire Mme Albertini
En lisant tranquillement le Médiapart du 9 juin 2011, plus précisément l'article intitulé : «
Le Front National
tente de garder les réseaux ultras de la droite catholique
», signé par Noémie Buffault, je suis tombé sur ce lien :
http://sisyphe.org/spip.php?article3873
. Et quelle n'a pas été ma stupéfaction d'y apprendre que je suis «
le lobbyiste
acharné du droit des handicapés aux services sexuels
». Rien que ça ! Vraiment trop d'honneur ! Sauf que cet article n'est qu'un conglomérat d'intolérances et de contrevérités, voire de diffamations, dont je suis une des cibles (preuve que mon engagement en faveur de l'accompagnement sexuel continue à en bousculer certain(e)s).Mis en ligne le 25 mai 2011 sur le site de Sisyphe.org, sous le titre : «
Services sexuels
pour les handicapés : la pitié dangereuse
», écrit par Catherine Albertini, chercheure (en quoi ?) et membre de
Choisir la cause des femmes
(lesquelles ?), il s'attaque une fois de plus à l'accompagnement sexuel, et de façon très véhémente. Pourquoi ? Puisque, depuis le 16 mai 2011, un rapport consacré à la prostitution a été déposé à la Présidence de l'Assemblée nationale, et que celui-ci préconise, entre autres, l'instauration d'un accompagnement sexuel bénévole ─ sans que les défenseurs de celui-ci aient été auditionnés, contrairement aux opposants (la commission parlementaire faisant ainsi preuve d'un merveilleux sens de l'égalité, de la démocratie et de l'objectivité). Pour les personnes qui souhaitent prendre connaissance de ce rapport, je les renvoie vers ce lien :
http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i3334.asp#P3816_810391
.Donc, pourquoi un tel article, alors qu'apparemment les opposants, dont vous faites partie, ont gagné la deuxième manche (la première ayant consisté à mettre le sujet de l'accompagnement sexuel sur la place publique, ce que j'ai largement réussi…). De surcroît, saviez-vous, en écrivant cet article, que Jean-François Chossy avait démissionné de son poste de député ? Et que, par conséquent, la proposition de loi qui faisait si peur aux détracteurs de l'accompagnement sexuel ne sera très certainement plus déposée ? Par qui d'ailleurs dans le contexte politique actuel ? Que craignez-vous en fin de compte ? Que nous n'en restions pas là ? Vous avez raison.Pour ma part, devant la situation politique désormais bloquée, du moins jusqu'à un changement de présidence de la République ou, plus exactement, de sensibilité politique, j'ai décidé de quitter le CHS [Collectif Handicaps et Sexualités] et CH(S)OSE, où mon utilité est dorénavant moindre, afin de rejoindre le STRASS [Syndicat du Travail Sexuel]. Et, ainsi, défendre sous un autre angle le respect du droit à la liberté de faire de sa vie et de son corps ce que bon semble à chacune et à chacun ici-bas, tant que c'est fait dans le respect de son prochain. Donc
in fine
toujours dans l'optique d'obtenir un jourla reconnaissance de l'accompagnement sexuel en France.Parce que je reste convaincu que un authentique Amour repose d'abord sur le respect de la liberté et du libre choix de tout un chacun à mener son existence comme il ou elle l'entend. Ce que, me semble-t-il, un certain nombre de catholiques traditionalistes, et beaucoup d'autres, ont oublié d'inscrire sous leurs crucifix et/ou dans leur éthique personnelle…Je n'ai pas pour vocation de juger, encore moins de condamner quiconque, mais d'essayer de le comprendre et de le respecter dans sa spécificité et ses particularités. Même, le cas échéant, si cette personne plaide en faveur de positions morales, politiques, sociales et/ou religieuses qui ne sont pas les miennes, que je ne comprends pas et/ou n'approuve pas. Car il n'est pas nécessaire d'être d'accord pour être respectueux, normalement, et vivre en bonne cohabitation.Il est vrai que « Aime ton prochain comme toi-même » (Lévitique, 19, 18) peut s'entendre de tellement de façon… Par exemple : si je m'aime mal ou pas du tout, puis-je correctement aimer mon prochain ?Du reste, être catholique traditionaliste est-ce forcément un gage de bon jugement ? À découvrir toute la mauvaise foi et les contrevérités qu'il y a dans votre article, je suis sceptique. Dans l'ordre, j'ai relevé :
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