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Billet de blog 24 juin 2010

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Sommet de Toronto : les limites du modèle "G20"

Toronto accueille les 26 et 27 juin un sommet du G20 sur fond d'incertitudes. La crise de la dette des Etats européens, la chute de l'euro, une réforme du secteur financier lente à porter ses fruits et les faiblesses de l'économie américaine rendent indispensable une action concertée face à la crise mondiale.

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Toronto accueille les 26 et 27 juin un sommet du G20 sur fond d'incertitudes. La crise de la dette des Etats européens, la chute de l'euro, une réforme du secteur financier lente à porter ses fruits et les faiblesses de l'économie américaine rendent indispensable une action concertée face à la crise mondiale. Selon Thomas Chalumeau et Christophe Scalbert, coordinateurs du pôle "économie et finance" de Terra Nova, alors que de nombreuses divergences émergent, le sommet de Toronto sera un point d'étape névralgique pour la construction d'une nouvelle architecture économique mondiale.

De la crise de la dette des Etats européens à la chute de l’euro, de l’avancement encore incertain de l’agenda de réforme du secteur financier aux faiblesses entourant l’économie américaine, le sommet du G20 de Toronto des 26 et 27 juin prochains devra aborder de front deux priorités : le maintien d’une action concertée face à la crise mondiale et la réforme du système financier international.

Dans la préparation du sommet, plusieurs clivages sont apparus auxquels il sera difficile de remédier à Toronto. Entre les partisans d’une interruption des programmes de soutien à la croissance et les défenseurs de plans de relance soutenus pour contrer les effets de la crise, d’abord. Entre ceux qui prônent sans tarder un fonds de garantie financier international alimenté par une taxation sur le secteur financier et ses opposants, ensuite. Entre les Etats Unis et l’Europe sur le détail des mesures de l’agenda de réforme du secteur financier, entre ces derniers et les pays émergents, surtout soucieux de préserver leur croissance, enfin.

Une chose est sûre, la réforme du cadre de régulation du secteur financier prendra du temps. Et un risque nouveau apparait. Celui d’un écart croissant entre des Etats-Unis ambitieux, qui viennent d’annoncer une reforme d’ensemble de leur secteur financier, même si les détails doivent en être précisés, et une Europe à la traîne. Avec le risque d’une re-règlementation à deux vitesses de la finance mondiale et d’une distorsion pérenne des règles de concurrence entre banques américaines et européennes.

Au total, peu d’avancées concrètes sont à espérer du G20 de Toronto alors qu’il s’agit d’un moment névralgique dans la construction d’une nouvelle architecture de l’économie mondiale. Il pose d’ores et déjà la question de la pertinence du modèle « G20 » de gouvernance internationale. Le G20 est une instance de coordination intergouvernementale informelle. Il a l’avantage de la souplesse. Mais il fonctionne à l’unanimité, sans impulsion politique propre, sans levier d’action juridique ou financier direct, sans même un secrétariat administratif. Ce modèle a bien fonctionné depuis le début de la crise, du fait d’une dynamique très forte et d’une réelle unité de vues internationale. Cette dynamique s’essouffle, les divergences continentales et nationales apparaissent. Le modèle G20 peut-il être efficace dans ce nouveau contexte ?

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