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Ph. Te Nam
Les offrandes
Gao Bo 高波 | 谨献
The Offerings
མཆོད་པ།
« Je suis allé voir cet hommage au Tibet et au peuple tibétain, ainsi qu'aux prisonniers de conscience tibétains, hommage rendu par un artiste et photographe chinois Gao Bo.
Intitulé " Les Offrandes ", à Paris, à la Maison européenne de la photographie.
En plus de l'encre et de la peinture, l'artiste a aussi utilisé son propre sang, pour écrire sur ses photos et ses tableaux en tibétain, dans une langue qu'il a inventée.
Très touché. Sur les mille pierre, on voit beaucoup des prisonniers de conscience et la première qui j'ai vue, c'était Dhondup Wangchen. »
Te Nam
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Ph. Te Nam
Dhondup Wangchen, cinéaste tibétain, qui fut condamné à six ans de détention pour subversion Après sa libération, mais toujours sous contrôle des autorités chinoises, lors d'un appel téléphonique passé discrètement avec son cousin (Gyaljong Tsetrin) en Suisse, Dhondup Wangchen déclarait : « En ce moment, je sens que tout en moi est une mer de larmes. J'espère récupérer ma santé bientôt. Je voudrais exprimer mon plus profond sentiment de gratitude pour tout le soutien que j'ai reçu en prison et je veux être réuni avec ma famille ».
« Bien que Dhondup soit toujours sous le contrôle des autorités chinoises, je suis très soulagé qu'il puisse enfin quitter la prison et ait maintenant la possibilité de rencontrer un journaliste » déclarait M. Tsetrin, le président de Filming for Tibet.
" Durant son incarcération, il a été soumis à des travaux pénitentiaires et à six mois d'isolement complet. En 2013, il a été transféré à la prison pour femmes de Qinghai, où il était le seul prisonnier politique tibétain de sexe masculin.»
Ces courts entretiens regroupés dans le documentaire Leaving Fear Behind , coproduit par M. Tsetrin, Président de Filming for Tibet ont été traduit en une douzaine de langues, et diffusé dans plus de 30 pays à travers le monde.
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Voir le documentaire
Dhondup Wangchen
Il a contracté l'hépatite B en prison.
De nombreux prisonniers politiques sont libérés des geôles chinoises lorsque leur état de santé s'est à ce point détérioré que la puissance chinoise n'entend pas supporter le prix et le poids du fardeau de leur traitement médical avec ce qu'il requiert d'accompagnement, quand ce n'est pas pour éviter que les incarcérés ne meurent en prison.
On se souvient des réactions planétaires de la presse et des associations officielles internationales comme celle de nombreux gouvernements dont celui de la Maison Blanche, et ressenti comme un tsunami détestable et on ne peut plus embarrassant pour Pékin, qui dépense des sommes folles pour tenter de paraitre fréquentable, lorsque le monde libre apprit la mort - par empoisonnement - dans sa cellule, de Tenzin Delek Rinpoche, article ici, personnage tibétain de tout premier plan.
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Gao Bo Maison Européenne de la Photographie du 08.02.2017 au 09.04.2017
Gao Bo
Artiste né en 1964, dans la province du Sichuan en Chine, Gao Bo vit et travaille à Pékin. Depuis plus de trente ans, Gao Bo modèle son oeuvre, aux frontières de la photographie, de l’installation et de la performance.
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Il découvre sa vocation après un premier voyage au Tibet en 1985, où il réalise une série de portraits d’un classicisme et d’une maîtrise saisissants. Intrigué par cet ailleurs, confronté à une altérité dans laquelle il décèle instantanément une profonde familiarité, Gao Bo retourne plusieurs fois au Tibet au cours des années 1980 et 1990.
Il immortalise les rites millénaires des moines bouddhistes, la vie quotidienne d’un peuple empreint de spiritualité, dans ce paysage minéral et grandiose, entre ciel et terre. Très vite, nourri autant des préceptes de Marcel Duchamp que de la pensée de Lao Tseu, Gao Bo ressent les limites de sa pratique photographique et entame un processus de questionnement et de réinvention autour de son travail.
Utilisant le matériel photographique produit au cours de ses premiers voyages au Tibet, il reprend ses tirages et les recouvre d’encre, de peinture et de son propre sang.
Au fil des années, les interventions de l’artiste sur les photographies se font de plus en plus extrêmes et flirtent avec la performance, allant jusqu’à recouvrir de peinture noire des tirages monumentaux, ou à brûler entièrement une série de portraits de condamnés à mort pour en récolter les cendres.
Gao Bo n’a de cesse de repousser les limites du medium photographique, questionnant la disparition, la trace et le renouveau possible à travers un processus créatif aux frontières de la destruction.
La Maison Européenne de la Photographie consacre une grande rétrospective du travail de Gao Bo, des premières photographies tibétaines aux installations les plus récentes, la plupart présentées pour la première fois en Europe.
Cette exposition met en lumière les thèmes chers à l’artiste et s’attache à révéler les spécificités de sa démarche, mêlant cheminement conceptuel et recherche plastique.
Commissaires d’exposition
François Tamisier, Na Risong et Jean-Luc Monterosso
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© boSTUDIO Ph. Ma Xiaochun