Mise à jour le 18 octobre 2021 à 21h40
Le ministère de l'Ecologie va contester devant la Cour de cassation l’annulation de l’arrêté préfectoral autorisant le confinement définitif des déchets de Stocamine, à Wittelsheim. https://t.co/ddzgkoagGD
— Journal L'Alsace (@lalsace) October 18, 2021
UN BRAS D'HONNEUR PREVISIBLE :
MAIS QUE CACHE L'OBSITINATION DE L'ETAT ?
C’était à craindre... Que dire ? Mais quel bras d'honneur fait à la population locale, aux élus, comme aux associations, autour du collectif Destocamine qui tous, demandent le retrait des déchets ultimes enfouis sur le site de Stocamine, à Wittelsheim (Haut-Rhin), alors qu'une étude de faisabilité existe. Le Ministère n'en fait qu'a sa tête pour en fini avec un dossier tabou depuis presque 20 ans. A se demander si cette obstination ne cache pas autre chose de la nature exacte des déchets.
– vendredi 15 octobre la nouvelle est tombée :
Stocamine : les travaux de confinement stoppé et après ?
Ce lundi 18 octobre, le ministère de la Transition écologique a annoncé sa décision de contester, devant la Cour de cassation, l’arrêt de la Cour administrative d’appel de Nancy annulant l’arrêté préfectoral autorisant les travaux de confinement afin de maintenir le stockage des déchets de manière illimité.
Il y a urgence et le Ministère a le culot de renvoyer la faute sur les opposants dans la conclusion de son communiqué :
« Cette décision retarde un processus qu’il devient urgent de lancer : l'affaissement des galeries du site rendra impossible toute intervention après la fin de la décennie. En gardant les mêmes priorités qui ont guidé la décision de la ministre en janvier dernier (garantir la sécurité des travailleurs qui auront à intervenir sur le site et protéger au mieux l'environnement), le ministère de la Transition écologique se pourvoit en cassation contre cette décision ».
– communiqué à lire sur son site :
Stocamine : le ministère de la Transition écologique se pourvoit en cassation après la décision de la Cour d'appel de Nancy
Du côté des opposants regroupés autour du collectif Destocamine, la bataille continue !
Pour Yann Flory, membre de Destocamine, « c'était à prévoir ». Il regrette l'attitude de Barbara Pompili et ironise : « encore un peu de temps perdu, histoire que les galeries de mine s'effondrent un peu plus sur les déchets ! Finalement la tactique de l'Etat n'a pas évolué depuis l'incendie de 2002, " jouer la montre", laisser pourrir la situation, user les militants, ridiculiser les élus alsaciens... Le grand mensonge a été de nous faire croire que ce stockage était réversible : "Stocamine est un stockage provisoire, nécessairement provisoire...ça nous donne l'obligation de les ressortir à la surface." 1999, Pierre Franck Chevet (ex-directeur de la DRIRE Alsace, ex-président de l'Autorité de Sureté Nucléaire), un homme de confiance... » et de conclure sur sa publication Facebook : « élus et habitants du bassin rhénan, ne laissons pas notre avenir entre les mains d'Irresponsables ! »

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DE STOCAMINE A CIGEO...
LA REVERSABILITE EN COMMUN : ATTENTION DANGER !
Barbara Pompili sur le site de Stocamine, avait eu cette phrase en février dernier :
« Il faudra que l'on tire des leçons de l'Histoire, une leçon de ce qu'il s'est passé, une leçon sur la parole de l'État et l'utilisation du mot "réversibilité ". ... Je crois qu'il faut le bannir à tout jamais ce mot. »
L’ « Histoire » donc… Mais « quelles leçons ont été tirées de Stocamine pour CIGéO à Bure ? », s’interroge le CEDRA sur son compte twitter, avant d'ajouter : « c’est un projet dont la faisabilité n’est pas démontrée technologiquement et financièrement qui risque d’être déclaré d’utilité publique avant la fin de l’année… sans parler des passages en force ». Ils ont raison. D'autant que la réversibilité est l'un des points central du projet d'enfouissement de déchets nucléaires à Bure. Quand on voit que cette même réversibilité est remise en cause par l'Etat sur dossier Stocamine, nous pouvons avoir des doutes sérieux de la parole du Ministère pour CIGéO.

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