L’agriculture et notre alimentation constituent des leviers essentiels de la transition écologique. En effet le contenu de notre assiette mais aussi les méthodes de production des végétaux et animaux que nous consommons - directement ou indirectement - ont un impact majeur sur la qualité de notre environnement. Au niveau mondial, l’agriculture est en effet la cause d’un quart environ des émissions de gaz à effet de serre. Le passage d’une agriculture spécialisée, intensive, consommatrice d’intrants divers, et notamment de pesticides, à une agriculture biologique tournée avant tout vers la satisfaction de besoins locaux doit être un objectif prioritaire dans la lutte contre le réchauffement climatique
La marche organisée ce samedi, comme chaque année, contre Bayer-Monsanto, un groupe emblématique d’une agriculture polluante, au service de l'agro-industrie, destructrice de la paysannerie et responsable de la malbouffe généralisée, s'inscrit dans ce cadre. Cette marche contre Bayer-Monsanto est destinée à dénoncer l’usage inconsidéré des pesticides en agriculture. Hasard du calendrier, la manifestation intervient le jour suivant l’installation du nouveau gouvernement et peut aussi servir de marche de protestation contre la nomination au poste de Ministre de l’agriculture de Marc Fesneau.
Le nouveau quinquennat écologique de Macron débute en effet avec la nomination à ce poste déterminant d’un ardent défenseur de l’agriculture industrielle : Marc Fesneau avait ainsi voté en mai 2018 contre l’interdiction du glyphosate et avait également défendu l’instauration de distances de sécurité entre les zones d’épandage et les habitations jugées notoirement insuffisantes par les associations de défense de l’environnement.
Pour parachever ce tableau, Marc Fesneau est également chasseur et opposé à l’interdiction de la chasse durant les week-ends et les vacances scolaires. Mais il est vrai que c'est un chasseur à l’arc. Sans doute pourra-t-il se targeur de promouvoir une chasse plus naturelle et écologique que la chasse au fusil ! Avec Emmanuel Macron, les ambitions en matière d’écologie ne peuvent être que très modestes. . .