Billet de blog 30 septembre 2015

Philippe LEGER (avatar)

Philippe LEGER

Ancien journaliste. Secrétaire général du Comité Européen Marseille.

Abonné·e de Mediapart

« Spleen et Idéal » par Yohanna Heeg [Galerie B&B Paris - du 6 au 11 octobre]

Les rêveries intenses de Yohanna Heeg, proches de l'hallucination, renvoient à une authentique esthétique de la modernité. Celle d'une poésie pure, dénuée de tout artifice. Du 6 au 11 octobre prochain, La Galerie Polysémie de Marseille présentera les œuvres de Johanna Heeg à la Galerie B&B, rue des Récollets à Paris (Xe arr.)

Philippe LEGER (avatar)

Philippe LEGER

Ancien journaliste. Secrétaire général du Comité Européen Marseille.

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.


Yohanna Heeg - La Nuit - papier marouflé sur carton - acryl - 13 x16cm 

Yohanna Heeg, née à Amsterdam, diplômée de l'Académie Rietveld, vit et travaille en Provence depuis 1970.
Son œuvre est en profonde affinité avec le monde de l'enfance, ses rêveries intenses proches de l'hallucination.
Sa poésie, pure et dénuée de tout artifice, renvoie à une authentique esthétique de la modernité.
L'œuvre de Yohanna Heeg est en adéquation avec cette esthétique chère à Charles Baudelaire qui en situait la source dans le monde de l'enfance : « les enfants sont, en général, doués de la singulière faculté d’apercevoir, ou plutôt de créer, sur la toile féconde des ténèbres, tout un monde de visions bizarres... »
Du 6 au 11 octobre prochain, la Galerie Polysémie présentera les œuvres de Johanna Heeg à la Galerie B&B, rue des Récollets à Paris (Xe arr.)


La galerie marseillaise Polysémie propulse les artistes singuliers sur les cimaises des grandes capitales de l'Art contemporain


La galerie Polysémie de François Vertadier est l'ultime survivante des grandes galeries d'Art Contemporain qui avaient pignon sur rue dans le centre ville de Marseille à la fin du siècle dernier.
Son déménagement rue de la Cathédrale au Panier, le quartier des artistes et créateurs, à deux pas de la cathédrale la Major et du  Mucem, le fleuron d'Euroméditerranée, lui a donné un second souffle.
Aujourd'hui, François Vertadier propulse les artistes de la capitale européenne de la Culture sur les cimaises des grandes capitales de l'Art contemporain.  Philippe Léger

La poésie de Yohanna Heeg décryptée par le romancier et sculpteur

Jean-Pierre Cramoisan


« Quand elle peint, Johanna Heeg est dans sa plus exacte nature, dans une sorte de visitation intérieure.
De glissades colorées en errances, d’exode en fuite du temps, elle s’enfonce éperdument dans l’émotion de peindre au point de disparaître pour n’être que silhouettes, visages, paysages, un monde lointain, enfoui, dont on découvre peu à peu l’obsession de la mémoire.
Le passage des ombres, la délicatesse des transparences et le fol emportement du temps font éclore la vie comme sur un buvard magique, restituant une quête de la couleur et de la lumière explorées jusqu’à l’aveuglement des formes.
La peinture de Johanna Heeg est une perpétuelle chasse aux fantômes qui peuplent sa vie, un défi au temps, son plus fidèle complice, qui la mène de la naissance à la mort, de la vie joyeuse à l’innocence et aux plénitudes de l’enfance, de la gourmandise espiègle à la mélancolie.
L’important pour elle est de creuser son chemin dans l’humain, ne sachant ni où il mène ni d’où il procède. Elle regarde, questionne, interroge. Elle est à l’intérieur d’un monde, comme dans une gigantesque fabrique d’humanité, où elle fait sauter tous les verrous, et peu importe la direction qu’elle donne à ses histoires, elle surprend, revient toujours sur le même lancinant mystère de la vie et de l’âme.
Ce qui caractérise cette peinture dont elle dit toujours n’être qu’au commencement, c’est ce foisonnement d’humanité, cette profondeur et cette gravité transmises aux êtres et à tout ce qui les entoure.
La force de ce temps mêlé, qui bouge sans cesse, nous raconte la vie avec de bouleversantes pudeurs.
Les représentations surannées de ses personnages étranges à l’élégance raffinée, l’évocation des lieux où résonne si souvent le souvenir de la Hollande, sa terre natale, semblent sourdre de quelques vies anciennes où de troublantes apparitions nous font tourner la tête comme dans un manège.
Johanna Heeg est tout entière dans l’esprit de la couleur et la couleur de l’esprit. C’est peut-être parce que sa peinture n’obéit à aucune lumière ordinaire qu’elle a trouvé la sienne.
Une peinture forte mais jamais agressive, comme si ce monde avait déjà refait plusieurs chemins, subi de nombreuses vibrations avant de surgir sur la toile.
Comme le dit si joliment Michel Bouquet :
« Les peintures de Johanna Heeg sont comme de petites fenêtres qui ouvrent sur la vie intérieure. » Jean-Pierre Cramoisan (romancier, sculpteur....)


« Un artiste est quelqu’un qui regarde pour les autres…
Johanna Heeg dit le monde, un monde à la fois enfantin et terrifié, un monde où, d’un claquement de doigts, l’émerveillement cède la place à un fardeau qui semble écraser ses personnages…
Peut-être celui de la vie ?
Johanna Heeg regarde pour nous et ce faisant elle nous regarde. » Pierre Arditi (comédien, acteur...)
« Avec l’admiration totale pour le travail de Johanna Heeg, que j’ai le privilège de regarder chez moi, souvent.  » Michel Bouquet (comédien, acteur...)
…Grâce à Johanna Heeg, l’invisible nous apparaît enfin dans toute sa démesure. Derrière le mur des choses, ça gueule, ça s’agite, ça veut vous sauter à la figure. C’est peut-être que là-bas les âmes ont de la vie à rattraper. Ou que les morts sont tellement plus nombreux que les vivants, qu’on n’arrive plus à tenir ce beau monde.
Johanna Heeg figure ce qu’elle ne voit pas avec la plus extrême précision, elle semble peindre ce qu’elle entend, ce qu’elle entend trop.
Festoyant à âme perdue, saccageant toute certitude, nous appelant à cor et à cri, le peuple de l’invisible est là, sous la peau de l’espace. Henri Frédéric Blanc (romancier)

EXPOSITIONS PERSONNELLES
1967 – Tapijten Museum - Amsterdam
1967 – Rietveld Academie - Amsterdam
1994 – Théâtre de Pertuis
1995 – Galerie Susini - Aix-en-Provence
1996 – Galerie Baron Samedi - Isle-sur-la-Sorgue
1996 – Café-théâtre Fontaine d’argent - Aix-en-Provence
2009 – Galerie Ardital – Aix-en-Provence
2010 – Galerie Polysémie – Marseille
2010 –Expo-croisière The Word – Nice, Collioure, Barcelone, Lisbonne, Bordeaux, Saint-Malo
2010 – Théâtre Toursky - Marseille
2012 – Galerie Ardital – Aix-en-Provence
EXPOSITIONS COLLECTIVES
2011 – Salon des Antiquaires et Galeries d’art de Marseille
2011 – Art’Nîm – 12ème  Foire  internationale d’art contemporain
2011 – Chapelle Saint Sulpice – Istres
2012 – 1er Salon d’art contemporain franco-israélien Espace Catherine Max  B’NAI B’RITH – Paris
2012 – ST Art – 17ième  foire d’Art contemporain – Mulhouse
2013 – Château Roseline – Les Arcs-sur-Argens
2013 – Marseille 2013 Capitale européenne de la culture – Calas
2013 – 2ième salon d’art contemporain franco-israélien Espace Catherine Max B’NAI B’RITH – Paris
2013 – Galerie Polysémie - Marseille
2013 – Franchement Art – Villefranche-sur-mer
2013 – Galerie 112 Aix-en-Provence   
COLLECTIONS PARTICULIERES
Pierre Arditi, Laurence Fanon, Richard Martin, Michel Bouquet-Juliette Carré, Jean-Marie Villégier, Didier Lockwood-Caroline Casadessus, Claudie Rocard-Laperrousaz, Bruno Wolkowitch, Marie-José de Saint Ferréol, Andréa Ferréol
RADIO – TELEVISION
2006 – Télévision du Pays d’Aix
2006 – Collection Les in extenso, portrait d’artistes, par  Patrice-Rossignol
2006 – Vidéo à l’occasion de l’exposition Galerie de la Prévôté, Année Cézanne
2009 – Alcazar – Marseille – projection
ILLUSTRATIONS
1997 – Regard de Provence – décembre – Avignon
1997 – Salmigondis – N° 2, juin – Aix-en-Provence
1997 – Nouvelle attitude – N° 6 – décembre – Aix-en-Provence
1998 – Regard de Provence – décembre – Avignon
1997/ 2000 – La Marseillaise, quoditien – 60 dessins pour le théâtre
2001 –Couverture de l’Odyssée 2001– illustrations dans divers quotidiens nationaux grecs, espagnols, italiens, roumains…
2003 – Couverture de la Revue des Archers N° 2 Editions Titanic – Marseille – illustrations des textes de Henri-Frédéric Blanc, Saïada Churchill
2004 – Couverture du livre de Bernard Zerbib, La cinquième vie, - Éditions Vents contraires – Paris
2011 – Livre muséal regroupant les peintres de la région PACA
2012 – Illustration d’un conte – OSTREIA – de Jean-Pierre Cramoisan –    Editions les Presses littéraires
2013 – Couverture de la revue des Archers n° 22
2013 – Couverture du recueil de nouvelles de Joëlle Gardes  A perte de voix Editions de l’Amandier
* Polysémie à la Galerie B&B
6 bis rue des Récollets, 75010 Paris

En semaine 15h-20h / Samedi 10h-20h / Dimanche 10h-18h
30 mètres du canal Saint Martin, Métro Gare de l’Est

Contacts : 06 30 25 48 04  /  06 07 27 25 58

Galerie Polysémie
12 rue de la Cathédrale
13002 Marseille
 04 91 19 80 52
du mardi au samedi de 10h-12h30/14h-18h30


François Vertadier 
contact@polysemie.com
www.polysemie.com

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.