Le XXIe siècle devait être celui de l’Europe. On annonçait l’avènement de son unité, de sa puissance, souveraine et indépendante, sachant assurer ses marchés ; on vantait son modèle social, rayonnant dans le monde, pôle d’attraction de tous les peuples opprimés. Or le 21ème siècle qui s’éveille, ne confirme pas l’envol de l’Europe. On annonce même le chant du cygne de l’Occident.
Les syndicats se discréditent en voulant dézinguer la loi sur la retraite... Aveuglés par leur haine pour le président Macron, ils donnent aux extrémistes de tous poils l'occasion de mettre le "Bronx" dans le pays. Elle ne sera pas retirée, mais retoquée par le conseil constitutionnel. On ne fait pas de politique en dehors des réalités... institutionnelles. Sauf à faire un coup d'État !
Il y a 15 ans, la société éditrice d’Ambitions Sud International cessait son activité. Avec cette entreprise disparaissait une pépite de la presse marseillaise dédiée au monde entrepreneurial et aux enjeux de notre temps : économiques, politiques, sociaux, environnementaux… Son fondateur, Jacques Lorne, n’avait cesse de faire connaître nos entreprises ancrées dans l’excellence et l’International.
Philippe Séguin, d’abord opposant impitoyable au traité de Maastricht de 1992, avait grandement évolué. En 1997, face au nouveau défi américain, il s’affirmait résolument en faveur « d’une Europe unie, prospère, sûre de ses valeurs… bâtissant son propre modèle de société et redevenant enfin un défi pour les autres… » Son discours de 1997 était particulièrement prémonitoire.
Cinq ans après, le Royaume-Uni fait son retour dans le programme Erasmus+, le programme européen d'échanges universitaires qu'il avait quitté dans la foulée du Brexit.
La Russie de Poutine fait une guerre hybride à l’Europe. Tout est bon pour la stresser, diviser, morceler... Elle rejoint en cela l’Amérique du « faiseur de paix », Donald Trump, qui favorise l’internationale des droites populistes et anti européennes… et qui va jusqu’à proposer à Poutine un deal sur le dos de l'Ukraine... et dans le dos des Européens !
La politique expansionniste de Poutine, qui vise à la reconstruction de l’URSS, attise de nouveau les craintes d’une invasion. Pas seulement chez nos partenaires européens de l’Otan. Au sein même de l’état-major de nos Forces armées. On est revenus à la problématique de la défense qui a suivi la Seconde Guerre mondiale.