Tant de succès deviendrait presque lassant. Mais comme le dis le proverbe (latin, en titre), les choses répétées plaisent. Dominique Conil, médiamie fort connue dans ces parages, déjà lauréate du prix de l'Inaperçu (voir «Dominique Conil, toujours en retard»), vient d'être distinguée par le Festival Simenon pour son roman En espérant la guerre (Actes sud).
Ouest-France (entrefilet repéré par Anne Guérin-Castell) nous apprend que «le jury, présidé par Régine Desforges, a trouvé l’œuvre “originale et maîtrisée”» et que, comme à la remise de la Palme à Cannes, Dominique Conil s'est dit «très touchée. Surtout que mon grand-père, un vrai personnage à la Simenon, s’était engagé dans la résistance près des Sables.» A nous, elle a confié qu'elle était aussi très rassurée d'avoir enfin du temps pour écrire.
Le prix, qui existe depuis 1999, avait échu l'an passé à Sorj Chalandon, mon maître (jamais rencontré mais souvent lu), et auparavant à Paula Jacques, Thierry Jonquet...
Le festival 2009 a aussi l'occasion de «causeries du Palais» (entendez: de justice), concours d'éloquence à la Berryer et autres conférences du stage. Sur le thème retenu — « escrocs, des faussaires et de l’affairisme » — ont donc planché Renaud Van Ruymbecke et Gilbert Thiel (magistrats), Jean-Louis Pelletier (avocat), Pascale Robert-Diard (chroniqueuse judiciaire au Monde), Philippe Bensimon (criminologue canadien et spécialiste des faux en matière de peinture) ou encore Patrick Hefner (sous-directeur des affaires financières à la préfecture de police — de Paris)... N'y ayant pas assisté, je laisserai à Dominique Conil le soin de raconter cela.
Plus piquant, l'invité d'honneur du festival était Hervé Novelli, «Secrétaire d’Etat chargé du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises, de Tourisme et des Services» (capitales comprises) dont vous avait déjà parlé Fabrice Arfi.