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Billet de blog 29 mai 2011

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Poubelles online

Depuis quatre ans, l’association écolo Let’s do it! utilise la géolocalisation pour débarrasser l’Estonie de ses déchets. Un système participatif qui mobilise tout le pays.

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Depuis quatre ans, l’association écolo Let’s do it! utilise la géolocalisation pour débarrasser l’Estonie de ses déchets. Un système participatif qui mobilise tout le pays.

Tiina, porte-parole de Let's do it! géolocalise

une zone polluée sur le site.


Depuis une heure, Tiina Urm sillonne la banlieue de Tallinn à la recherche de poubelles. Son but ? Détecter la présence de déchets abandonnés par les Estoniens pour ensuite les géolocaliser. "On s’efforce de référencer les zones polluées dans le pays sur la carte de notre site internet. Ensuite, on les nettoie ou on prévient les services de nettoyage locaux», explique la porte-parole de l'association Let's do it !, à l'origine du projet.

Seulement voilà, dans les environs de la capitale, rien en vue. Un signe que son association fait du bon travail. Tout le monde peut participer, il suffit d’avoir un téléphone portable. Alors les Estoniens se mobilisent et mettent la main à la pâte. « On prend une photo de déchets avec son portable puis on se connecte à Internet pour mettre un point sur la carte », précise Tiina. Une façon d'obtenir des renseignements sur des zones un peu reculées et mal référencées.

Vieux meubles et pneus crevés

Car malgré une réputation de peuple écolo, les Estoniens polluent. Forêts, ligne de chemins de fer, anciennes zones industrielles… autant de lieux qui font office de décharge. Pour Tiina, c’est la faute du boom immobilier de 2004-2007 : « les gens ont acheté de nouvelles maisons ou les ont rénovées sans se soucier de trier leurs déchets. Ils ont tout jeté dans la nature : leurs vieux meubles, leurs pneus crevés…», s’indigne-t-elle.

Georg, 22 ans, a rejoint le mouvement il y a deux mois et demi. « C’est un groupe motivé et optimiste. Ca va bien plus loin que de ramasser des poubelles. Il s’agit de faire réfléchir les gens et de leur faire prendre conscience de l’importance de l’écologie », s’enthousiasme cet étudiant en physique.

Et les Estoniens semblent conquis par le travail de Let’s do it. Stars de cinéma, artistes et même le Président : ils ont tous répondu à l’appel de l’association et utilisent leur notoriété au service de la cause. « On essaye aussi de se faire connaître grâce aux réseaux sociaux, notamment via Facebook. Il faut faire circuler l’information pour toucher le maximum de gens », reprend Georg.

Seul bémol, il faut pour le moment un accès illimité à internet et un GPS intégré au téléphone pour géolocaliser une zone de déchets. L’association pense déjà à développer un nouveau système basé sur le SMS qui permettrait à chacun de participer.

Amandine Bonnet et Leslie Rezzoug

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