Tout est devenu flou !

Depuis quelques temps, le monde perd ses repères. Les remous disséminés, çà et là, nous "invitent" obligeamment à entrer dans un univers plus qu’ambigu. Tout ce que nous avons appris de la vie à la sueur de nos années d’enfance, de jeunesse, d’adolescence, d’adulte prend la poudre d’escampette pour se dissoudre communément au fil des jours.

Les contours de l’existence, les projets et les décisions s’enveloppent désormais de nuages vaporeux perturbant formes et atmosphères environnantes. Dans ce paysage contrarié, toutes les ombres et les lumières se fondent et s’échappent hâtivement en une fumée pestilentielle.

Les paroles renoncent à leurs très belles délicatesses, les mots hirsutes, lancés à la volée, s’égarent dans les sinuosités et les fins fonds des abîmes, les analyses manquent de grandes et réelles profondeurs, les actes, les décisions et les diversions s’étiolent dans les sinuosités du désordre.

Les plus "rebelles" sont invités à cadenasser leurs esprits téméraires, à remballer leurs critiques et à respecter la chape de plomb installée annihilant de plus en plus toutes libertés humaines, individuelles et collectives.

Être, dans tous les sens du terme, devient de plus en plus difficile à assumer, une place de dignité et de respect, heureusement encore revendiquée et défendue mais de plus en plus empêchée (parfois tout en violence) par les différents cercles et cortèges, rapaces de pouvoir, de magnificence, d’égocentrisme…

Pour vivre et survivre dans cet univers d’une complexité évidente, en perpétuel mouvement entouré du flou le plus fou, ne faut-il pas aussi ouvrir les fenêtres de l’être et se passionner pour la beauté des choses et des paysages empreints de sérénité, de plénitude et de respiration humaniste ?