« La folie des mots/maux », sous le ciel de ce pays mandingue !
- 30 nov. 2020
- Par edmey
- Blog : Le blog d'EDMEY

Depuis ses 15 ans, Mamadou KEITA, se passionne pour les écrits littéraires. Il les fouille et en fouine les moindres recoins. Sa ville natale KATI, où il vit depuis toujours, à 15 kilomètres de Bamako, l’inspire. Cette région est propice à l’élevage, à la chasse, à l’agriculture, aux cultures maraichères et aux productions fruitières. Mais elle abrite aussi une cité-cargaison (l’un des plus grands camps militaires du Mali).
Il se passionne pour son pays, le MALI, mais aussi plus largement pour l’Afrique. Il est devenu enseignant-chercheur, titulaire d’un Master en sciences de l’environnement et d’une Maîtrise en analyses biologiques.
Afin de se révéler un peu plus, Mamadou KEITA prend le risque de se mettre à découvert. Il tente la poésie en publiant un recueil, paru le 26 octobre 2020, dédié à son père : "La folie des mots/maux".
Il ose "croire que ces vers seront d’une laideur charmante, mais également épousable par des esprits amoureux des mots et rejetant les maux."
Ces dix-huit poèmes en vers libres forment un recueil délicat unissant mots et maux mais aussi espoirs, amour, bonheur et avenir ! Une belle anarchie de rimes, de strophes, de vers rythmant régulièrement ses pensées afin de construire une harmonie permettant à chaque lectrice et lecteur d’appréhender les révélations de ce rebelle en réflexion.
Les douze premiers poèmes sont reliés par un fil rouge qui assure une trame réaliste et très homogène de l’ensemble. En effet, la conclusion du précédent poème annonce le titre et le thème du poème suivant.
Les questions de l’existence des hommes en société, des conditions de vie compliquées, des traditions, des croyances et des situations politiques altérées que connait le Mali, influencent particulièrement les choix et le poids de ses mots pour inspirer douceurs, bontés, indulgences, générosités, souffrances, violences, artifices et hypocrisie !
Le paysan de son village apporte, selon lui, une image bienveillante :
"Si son image
Est beauté, travail et tendresse
Ses pensées sont d’une noblesse
Qui jamais ne blesse ! "
Sous le ciel de ce pays mandingue, soumis au changement climatique, les mômes du Sahara soumis aux guerres, les prostitué.e.s, les migrant.e.s, les habitant.e.s… posent des "pourquoi" simples et compliqués. Il ne faut pas compter sur les gouvernants pour y trouver réponses. La nouvelle génération semble être porteuse d’un avenir plus radieux. La nuit saura-t-elle être espoir et conseil à l’humain ?
"Alors, sans oublier mes regards de tristesse
Je garde le positif et ose demeurer optimiste
Malgré une autopsie d’un regard explicite."…
"Le Mali doit se réinventer
Avant de se vanter."
Fatoumata DIAWARA, chanteuse malienne engagée, nous chante WILILE, l'arrogante !
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